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Gouvernement/Syndicats d’enseignants : Suspension du nouveau round des négociations

Le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a engagé, hier, une négociation avec les syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2016 pour une réouverture, dans les meilleures conditions, des classes d’examens, le 2 juin prochain. Il faut préciser que la réouverture concernera les 9è année, 12è année, 3è année pour le Certificat d’aptitude professionnelle (CAP), 3è année pour le Brevet de technicien (BT1) et 4è année pour le BT2 des enseignements fondamental et secondaire.

Les deux parties en sont au 6è round des négociations. Les syndicalistes de la Synergie restent fermes sur l’application de l’article 39 de la loi n° 007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale. Quant au gouvernement, il s’inscrit dans une dynamique de négociations continues et de propositions d’indices 1.110 en 2020 et 1.200 en 2021. Puisque les syndicalistes n’ont pas réagi à ces propositions, le gouvernement a promis de passer à l’indice à 1.120, dès cette année. Cette proposition non plus ne semble satisfaire les syndicats d’enseignants qui continuent de réclamer l’application de l’article 39 de la loi n° 007.

Ils estiment que les propositions de la partie gouvernementale ne répondent pas à l’esprit des textes. Ils proposent les indices plafonds 1.272 pour l’année 2019 et 1.387 pour 2021 et se disent disposés à envisager son application sur la durée.

Les conciliateurs ayant constaté une divergence de vues sur l’essentiel, ont décidé de suspendre les négociations, a expliqué Mamadou Diawara, membre des syndicats de l’éducation. «Nous avons été gazés au lacrymogène, victimes de blocage des salaires. En outre, des volontaires ont été recrutés pour nous remplacer. Tous ces plans d’intimidation ont échoué», a rappelé le syndicaliste, avant de répéter que les enseignants sont déterminés à ne rentrer en classe qu’après satisfaction de leurs doléances. «La loi est dure, mais il faut l’appliquer», ont appuyé de leur côté Adama Bengaly et Mamadou Diawara, tous deux membres de la Synergie.

Sidi Y. WAGUÉ

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