Le Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ-Mali) souhaite la création d’un département de la Jeunesse et de l’Action citoyenne afin de favoriser les conditions de participation des jeunes au développement économique, social et d’appuyer le processus de réconciliation. C’était lors d’un point de presse, au siège de l’institution.

Le Conseil national de la jeunesse du Mali se félicite de la nomination de Moussa Mara à la plus haute fonction de l’administration de notre pays. Une occasion mise à profit par les jeunes pour inviter le nouveau Premier ministre à emboiter le pas au chef de l’Etat en instruisant à sa nouvelle équipe de donner la chance à la jeunesse dans les cabinets respectifs pour développer leurs compétences et savoir-faire.

« A l’orée de la formation du nouvel attelage gouvernemental, le CNJ a des propositions que nous voudrions partager avec l’ensemble de nos compatriotes pour jouer notre rôle de force de veille sans prétention de s’ériger en donneur de leçons », a souligné le président du CNJ-Mali, Mohamed Salia Touré, ajoutant que si la jeunesse ne joue pas des coudes, elle risque fort d’être le dindon de la farce.

Les jeunes estiment que depuis des lustres, les différents gouvernements de la République du Mali ont toujours privilégié le tandem Jeunesse/Sports. Une structuration qui n’a jamais permis de résorber les problèmes auxquels la jeunesse est confrontée et faisant d’elle le parent pauvre du binôme formé avec les sports.

« Même si de façon naturelle, jeunesse rime avec sports, il n’en demeure pas moins vrai que les questions intéressant les sports ont toujours été perçus comme priorités au grand dam de celles portant sur l’épanouissement de la jeunesse. Pis, le modeste crédit de fonctionnement à elle réservé est le plus souvent, bouffé par les sports. C’est pourquoi les structures demeurent confrontées à des contraintes de nature institutionnelle et logistique qui limitent des actions d’encadrement en faveur des jeunes », a expliqué le président du CNJ.
Pour le CNJ-Mali, les jeunes gagneraient beaucoup avec un département de la Jeunesse et de l’Action citoyenne.

L’objectif de ce département, selon le CNJ, est d’inculquer à la jeunesse les idéaux fondamentaux de la démocratie par son implication massive dans les activités d’éducation civique et de citoyenneté ainsi que celles de la culture de la paix et de la défense des intérêts du pays.

« L’ampleur d’un tel changement nécessite un organe responsabilisé pour mener à bien la réalisation et le suivi des actions civiques. Cet organe doit beaucoup impliquer la jeunesse dans sa conception en tant que structure publique », a-t-il déclaré.
Bréhima Sogoba

SOURCE: L’Indicateur du Renouveau