La directrice générale du Projet de consolidation de la paix (USAID Mali-PCP), Mme Musu Clemens, a remis, jeudi dernier, la documentation sur la gouvernance, les conflits, la fragilité et la résilience au Mali au recteur de l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB), Pr Idrissa Soïba Traoré. Cette documentation a été produite par une étude menée, en conjonction avec l’ULSHB et le Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix (WANEP), entre mars et avril 2019 dans 45 communes des Régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Ménaka et Taoudéni.
Des enseignants et des étudiants ont été mobilisés sur le terrain pour réaliser l’enquête en question. Ils ont analysé la fragilité et les aspects subséquents à travers la méthodologie d’évaluation de la fragilité-résilience (FRAMe) qui permet de faire une analyse intersectorielle entre la gouvernance et les conflits. Elle collecte les informations en vue de comprendre comment fonctionnent les huit dimensions du système de gouvernance et offre des perspectives aux citoyens sur la façon dont le système de gouvernance générale, les acteurs étatiques ou non, les organisations de la société civile, la sécurité et la justice interagissent. C’est également un instrument qui donne une vision d’ensemble sur la raison pour laquelle une dimension contribue à la résilience globale comme l’indiquent les sept facteurs de fragilité-résilience.
En clair, la FRAMe permet d’identifier les leviers de la gouvernance sur lesquels on peut agir pour prévenir ou gérer les conflits.
Pr Idrissa Soïba Traoré dira que le rapport va permettre à son université de formuler des projets de recherche et nouer des partenariats féconds avec le monde universitaire. Le Projet de consolidation de la paix, exécuté sur une période de cinq ans (2018-2023), a pour but de créer les conditions de paix durable dans les localités concernées. Selon le recteur de l’ULSHB, ce projet vient en soutien à la mise en œuvre effective de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger, au Plan de sécurisation intégrée des Régions, et la Stratégie spécifique de développement intégré des Régions septentrionales.
Sidi Y. WAGUÉ