Le bateau prend eau de toute part. L’évidence est là. En effet, malgré les apparences (trompeuses) affichées, la cohésion au sein de la mouvance présidentielle laisse entrevoir de nombreuses brèches.

En privé, nombreux sont les responsables politiques, membres de cette mouvance, à critiquer la gouvernance actuelle du pays. Une gouvernance qui est devenue l’affaire d’un clan, d’une famille et de courtisans. Alors que les alliés continuent de se nourrir d’espoir.

Mais le seul responsable d’un éventuel chaos qui profile à l’horizon serait le président de la République, incapable de mettre de l’ordre dans la maison. Aussi, des responsables du RPM, le parti au pouvoir, sont pointés du doigt. Ils sont, en grande partie, à la base de la situation qui prévaut actuellement au Mali. Au point que certains estiment que tous les malheurs d’IBK proviennent de son propre entourage. Mais le vieux voit l’ennemi ailleurs.

Djéry Maïga

Les mésaventures de l’esclave de service

La semaine dernière, Mamadou Djéry Maïga, l’esclave embauché par le MNLA, a été « cravaché » à l’aéroport d’Abidjan, par les agents d’Interpol-Côte d’Ivoire. L’esclave venait de débarquer d’un avion en provenance de Bamako. Selon les premières informations, il avait été arrêté suite à un mandat des autorités maliennes délivré contre des responsables de la rébellion. Mais ce mandat a été finalement annulé par le pouvoir…Mais, il semble que Bamako n’avait pas avisé les services de sécurité à travers le monde…

Mais selon une autre version, l’esclave de service aurait été pris comme un vulgaire bandit en possession d’un pactole de 600 millions de francs CFA. L’argent était, semble t-il, dans ses bagages. Si cette version s’avérait vraie, l’on est en droit de se poser beaucoup de questions. D’où provient ce pactole ? Quelle était sa destination ? Comment Djéry Maïga a-t-il pu sortir de Bamako avec cette masse d’argent ?

Crise de passeport

Désaveu pour Sada Samaké

La crise de passeport est assurément devenue une affaire d’Etat. En vue de trouver une solution à cette crise, le gouvernement a décidé de mettre en place un comité. Aussi, d’autres mesures urgentes ont été prises afin de remédier à cette situation qui, en réalité, traduit l’incapacité du pouvoir actuel à répondre aux préoccupations élémentaires des Maliens.

Les nouvelles mesures prises par le gouvernement constituent ainsi un cinglant désaveu pour le ministre de la sécurité, le général Sada Samaké, qui refusait d’admettre l’existence de la crise. En effet, interpellé à l’Assemblée Nationale (à trois reprises) par le député Oumar Mariko, sur la question, Sada a toujours clamé qu’il n’existe pas de crise. Aujourd’hui, la réalité est là…

Dommage pour le Mali, où des responsables n’hésitent point à s’abriter derrière des contre-vérités dans le but de sauver leur fauteuil ou encore pour des raisons strictement alimentaires. De tels « responsables » méritent-ils d’assumer des postes de responsabilité ?  C’est là toute la question.

Tunis Air

Le calvaire des passagers

Depuis des jours, voire des semaines, les passagers de la compagnie tunisienne, Tunis Air, vivent un véritable calvaire, après leur arrivée à Bamako. La raison ? Cette compagnie est incapable de transporter les bagages de ses passagers, dont la plupart est arrivée sans le moindre effet et/ou habillement. Le pire est que ces malheureux passagers sont obligés de faire la navette entre l’aéroport et leur domicile, à chaque vol (si vol il y a) de cette compagnie, qui, visiblement, n’a aucun égard pour ses passagers. Ceux-ci ne disposent d’aucune information sur la date de l’arrivée de leurs bagages. Quel mépris !

Aussi, la compagnie enregistre de nombreuses plaintes à cause de multiples cas de vols enregistrés par les passagers. Des valises et sacs sont défoncés et des effets volés à cause justement du retard accusé dans l’acheminement des bagages…

Aujourd’hui, Tunis Air n’est plus que l’ombre d’elle-même. C’est une compagnie qui bat de l’aile et qui risque de perdre sa clientèle à cause de la négligence coupable de ses dirigeants et surtout du mépris affiché à l’endroit des passagers…

La Rédaction

source : L Aube