Goundam, 10 septembre (AMAP) Depuis plus d’une semaine, la ville de Goundam connaît de grandes manifestations menées par les jeunes, notamment des marches et surtout l’occupation des principaux axes routiers des rentrées de Goundam-Tonka, Goundam-Diré, et Goundam-Tombouctou, a constaté l’AMAP.
Ces jeunes de Goundam réclament la reprise des travaux de la route Goundam-Gomakoura, dans la région de Ségou, pour désenclaver leur localité.
Ils sont sortis très nombreux encore ce mardi depuis minuit, pour fermer le pont de Goundam qui demeure une passerelle entre le quartier Haribanda où sont concentrés les 90% des services de l’État et le reste de la ville avant de brûler des pneus sur l’axe de Tonka et occuper la rentrée de Diré.
Cette occupation est différemment perçue par la population qui, d’une part, salue l’initiative des jeunes par rapport à la lutte pour la reprise des travaux de la route Gomakoura-Goundam, demeurant une source d’espoir pour le désenclavement de la Région de Tombouctou dont l’accès aux différentes localités reste toujours un casse-tête.
Des habitants pensent également qu’empêcher tout passage sur le pont, est aussi un problème, car d’un côté se trouve l’hôpital et plein d’autres services et de l’autre le marché, le centre commercial aux quels la population accède tous les matins.
Selon des sources concordantes, des pourparlers sont en cours entre les responsables du Mouvement et certaines bonnes volontés pour un assouplissement du dispositif engagé par le mouvement
Actuellement aucun véhicule en provenance de Diré, Tombouctou, ou Tonka ne peut traverser le pont de Goundam.
La ville est calme, la circulation quotidienne sur la route nationale est arrêtée et les Partenaires notamment la MINUSMA basée de l’autre côté de la rive n’a entrepris ce mardi, aucun mouvement de patrouilles comme elle en avait l’habitude.
AT/KM (AMAP)