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GOODLUCK JONATHAN APRES 4 JOURS DE CONSULTATION AVEC LES FORCES VIVES DE LA NATION POUR UNE SORTIE DE CRISE : ‘‘Le M5-RFP doit intégrer le Gouvernement d’Union Nationale, au cas où il rejette l’offre, le pays doit aller de l’avant’’

La mission de la CEDEAO dans le cadre de la résolution de la crise vient de s’achever avec un dépassement de sa durée préalablement établie. Les discussions ont été longues et fructueuses au niveau de toutes les parties sauf le    M5-RFP qui a refusé toutes les propositions de la mission. Dans son rapport final, la CEDEAO qui prépare son « plan B », s’est félicitée de l’adhésion des autres parties tout en affirmant qu’elle.

« mettra tout en œuvre pour la réalisation effective des mesures proposées et demeurera saisie de la question et qu’un rapport sera soumis à un prochain Sommet de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO ».

En conformité avec son Protocole sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance, une médiation de la CEDEAO conduite par M. Goodluck Jonathan, ancien Président de la République Fédérale du Nigéria, était à Bamako, du 15 au 19 juillet 2020, afin de rechercher une solution à la crise. Pendant son séjour, la mission a rencontré toutes les sensibilités du pays y compris les ex rebelles dans le but de recueillir les préoccupations des Maliens et de dégager des pistes de sortie de crise. Des Experts constitutionalistes faisaient également partie de la mission qui n’a pas pu convaincre les membres du M5-RFP. À la fin de cette mission, le médiateur a fait le point devant la presse, hier dimanche 19 juillet, à l’hôtel Salam. Ainsi, s’agissant du problème crucial de la Cour Constitutionnelle, M. Goodluck Jonathan dira qu’il faut la réinstaller pour avancer dans la résolution de la crise.

« Dans la loi malienne, la Cour est composée de neuf (09) membres avec la crise, certains ont démissionné et le reste a été dissout par le Président de la République ». Certains ont proposé d’examiner le problème en le soumettant à la Cour d’un pays voisin, d’autres ont proposé la Cour de justice de la CEDEAO. Nous pensons que le problème doit se régler à l’interne, c’est pourquoi nous sommes venus avec des experts constitutionnalistes’’, a indiqué le chef de la médiation.

Dans ses explications, M. Goodluck Jonathan a indiqué que la CEDEAO propose d’atteindre au moins le quorum au niveau de la Cour Constitutionnelle pour examiner la situation des trente et un (31) sièges contestés au niveau de l’Assemblée Nationale. Dans son entendement, le Conseil Supérieur de la Magistrature va proposer trois membres. Chose qui ne causerait pas de problème contrairement aux nominations qui devraient être faites par le Président de la République et le président de l’Assemblée Nationale.

En effet compte tenu du fait qu’IBK et Moussa TIMBINÉ sont concernés directement par la crise, le médiateur a proposé que des personnes neutres proposent cinq (05) personnes au Chef de l’État et parmi ces personnes, il choisira trois (03) membres, pour siéger à la Cour Constitutionnelle. C’est cette nouvelle cour qui devrait régler le problème de l’assemblée nationale et c’est juste après que l’hémicycle nommera ses trois membres.

‘‘Certains ont proposé de dissoudre l’assemblée nationale, ce n’est pas une meilleure manière de recoudre les problèmes politiques dans un pays qui veut avancer sa démocratie. La démocratie a ses biens et ses travers. Ici, les élections sont organisées par le département de l’Administration Territoriale et les arrêts sont rendus par la Cour Constitutionnelle, c’est ce qui a été fait.

La crise ne concerne pas l’intégralité des 147 sièges. Cela ne permettrait pas de renforcer la démocratie. Certains prennent leur problème personnel pour en faire des problèmes généraux mais notre préoccupation est que les lois soient respectées. Nous devons aller pas à pas. L’engagement que nous prenons, c’est la remise en état des institutions.

La CEDEAO a suggéré qu’il soit mis un Gouvernement d’Union Nationale. L’arrivée et le départ du chef de l’état doit se faire selon les règles du pays. Un Gouvernement intérimaire ne construit pas des écoles, ni des hôpitaux mais assure la sécurité et prépare les élections.

Nous avons rencontré le M5-RFP à quatre (04) reprises mais nous n’avions pas trouvé de terrain d’entente mais ils ont le sentiment que le chef de l’état doit démissionner ce qui est totalement contraire au protocole de la CEDEAO et aucune institution internationale n’acceptera de travailler avec lui. Le M5-RFP doit intégrer le Gouvernement d’Union Nationale au cas où il rejette l’offre, le pays doit aller de l’avant’ », a expliqué le chef de mission.

RAPPORT BILAN DES NEGOCIATIONS

La mission (…)

MAHAMANE TOURÉ – NOUVEL HORIZON

Source: nouvelhorizonmali

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