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Gestion du quota de 10% de graine de coton des eleveurs/producteurs : Les éclairages de Monsieur Boubacar Ba, Directeur Général Adjoint de la CMDT

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Colonel Assimi GOÏTA a, lors de la 13ème Session du Conseil Supérieur de l’Agriculture, demandé à la CMDT de mettre 10 % de la production de graine de coton à la disposition des éleveurs et des producteurs pour leur permettre d’acquérir à moindre coût l’aliment bétail. Pour en savoir plus sur cette opération, nous avons interrogé Monsieur Boubacar Ba, Directeur Général Adjoint de la CMDT qui donne ici des explications sur tout le processus.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la recommandation du président de la Transition, Chef de l’Etat, le colonel Assimi GOÏTA, de mettre à la disposition des éleveurs et des producteurs de coton 10 % de la production de la graine de coton, la CMDT, a décidé de dégager le quota proposé sur la base des estimations de production de la campagne 2023 / 2024 qui était estimée à 690 000 tonnes de coton graine. Pour en savoir plus sur cette opération spéciale, nous avons interrogé le directeur général Adjoint de la CMDT, M Boubacar Ba.  Selon lui, cette production était estimée au 31 juillet 2023 à 690 000 tonnes. “Après estimation de la production totale de graine, la CMDT doit déduire les quantités de semences et ensuite dégager les 10 % qui doivent être réservés pour le quota des éleveurs et des producteurs” dit-il et d’expliquer que sur la base de ces estimations, le quota éleveur de 10 %, devrait être de 36 825 tonnes. “Dans notre activité, il est important de noter que tout le processus de ventes par anticipation est basé sur des estimations de production. Il faut savoir qu’on est dans une culture pluviale, une culture aléatoire” dit-il.

Sur la base de ces prévisions de productions, la direction commerciale, selon toujours les explications de M Ba, entame concomitamment la vente des graines marchandes. Les ressources issues de ces ventes permettent, selon lui, à la CMDT d’effectuer les premiers achats de coton auprès des producteurs, en attendant que la mise en place du crédit de campagne soit effective.

La campagne 2023 / 2024 est intervenue dans un contexte très difficile, marquée par la chute drastique de près de 50 % de la production du Mali durant la campagne précédente, selon notre interlocuteur qui donne les deux principales causes de cette chute qui ne sont autres que le retard dans la réception des intrants à cause de l’embargo imposé sur le Mali, pendant sept mois et l’invasion massive des parcelles par les jassides qui ont décimé 50 % de la production du Mali.

Cette baisse drastique en 2022 / 2023 a occasionné, selon M Ba, un report important de 111 900 tonnes de graine de coton qui étaient vendues par anticipation, que la CMDT n’a pas pu livrer au titre de la campagne 2022 /2023 et qui devraient être reportées sur la campagne 2023 / 2024.  Si l’on tient compte de cette situation, les ventes par anticipation et la baisse de la production, cela veut dire que la CMDT, selon son directeur général Adjoint, n’a pas pu honorer ses engagements en 2022/2023 occasionnant ainsi un report important de quantité de graines à livrer en 2023/2024.  “Cet engagement doit être reporté sur la nouvelle campagne qui est celle de 2023 / 2024 selon les procédures CMDT.

Dans les conditions normales, on aurait dû déduire non seulement les semences mais aussi déduire le report de la production totale de graine avant de dégager le quota de 10%. Au lieu de 36 825 tonnes dégagées comme quota éleveurs/producteurs, la CMDT aurait dû, dans les conditions normales, dégager 15 823 tonnes pour le quota éleveurs/producteurs” dit-il.

Malgré les pertes subies en 2022/2023 et la psychose, la production a pu être relancée au niveau de la CMDT. Partie sur une prévision de 690 000 tonnes, la CMDT a pu réaliser 582 558 tonnes au titre de la campagne 2023 / 2024, soit un taux de réalisation de 84 %. Sur la base de cette réalisation, la quantité allouée aux producteurs et aux éleveurs devrait donc être de 27 014 tonnes. Sur ces 27 014 tonnes, la CMDT a livré 22 667 tonnes, soit 84 % de taux de réalisation. Ces quantités livrées, selon les explications du DGA, doivent fournir au titre du quota éleveurs –producteurs, 18 133 tonnes d’aliments bétail. “Malgré la baisse de la production, la CMDT a pu honorer jusqu’à 84 % le quota de 10% qui devrait être livré aux producteurs et aux éleveurs. Si on avait respecté nos procédures, on aurait dû livrer 15 823 tonnes”.

Par ailleurs, les notifications de répartition du quota sont parvenues à la CMDT en retard après le démarrage de l’égrenage, note M Boubacar Ba. “J’en veux pour preuve, la quantité de la première tranche que nous avons notifiée au ministère de tutelle le 26 septembre 2023, sa répartition entre les huileries bénéficiaires n’est parvenue à la CMDT que le 5 décembre 2023. La quantité correspondante à la 2ème tranche a été notifiée par la CMDT le 7 décembre 2023. La répartition de celle-ci aussi n’est parvenue que le 24 janvier 2024, soit un mois avant la fin de la campagne d’égrenage autrement dit l’arrêt des usines de la CMDT.

Malgré la baisse de la production, la CMDT a pu livrer 84 % de la quantité de graine allouée aux éleveurs et aux producteurs, soit 22 667 tonnes sur les 27 014 tonnes prévues” explique-t-il avant d’ajouter que “les livraisons de graine se font concomitamment. Les huileries qui sont bénéficiaires du quota éleveurs, ont, par ailleurs, leur quota ordinaire à enlever. Ceci va provoquer un problème de priorité dans l’enlèvement. La CMDT ne dispose pas d’espace de stockage suffisant pour stocker les graines. La production se fait directement dans les camions.”

Les rumeurs qui courent soi-disant que la CMDT n’a pas pu donner satisfaction pour le quota présidentiel, le DGA de la CMDT est sans équivoque : ” Nous disons que c’est des fausses rumeurs ; un faux procès. J’affirme et je confirme que le quota présidentiel sera tenu par la CMDT. Comme je l’ai dit il est important de noter que, toute culture pluviale est aléatoire et dépend entre autres de plusieurs facteurs. L’homme propose, Dieu dispose” conclut-il.

La Rédaction

Source: Alternance
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