Le Bureau du Vérificateur Général (BVG) a décelé une gestion opaque suite à la gestion des subventions de l’Etat accordées aux Etablissements privés d’enseignement secondaire général, technique et professionnel du district de Bamako et du chef-lieu de Kati. Plus de 19,744 milliards évaporés.
Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme, le Bureau du Vérificateur Général a vérifié la gestion des subventions de l’Etat accordées aux Etablissements privés d’Enseignement Secondaire général, technique et professionnel du district de Bamako et du chef-lieu du cercle de Kati. La vérification a permis de trouver des trous au sein de la gestion. Le montant total des irrégularités financières s’élève à 19. 744.098.200 FCFA. Quant au rapport de la gestion, le vérificateur a transmis et dénoncé des faits au président de la section des comptes de la Cour Suprême et au Procureur de la République chargé du Pôle National Economique et Financier relativement à l’octroi de subventions indues aux établissements privés dont les promoteurs ont présenté de faux arrêts d’ouverture de leurs établissements privés pour 412.860.000 FCFA ; au paiement irrégulier de demi-bourses et pensions alimentaires aux établissements privés d’enseignement pour 18 956.600.000 FCFA ; au paiement de subventions pour les élèves dont la scolarité est épuisée pour 32 418 000FCFA ; au double paiement de subventions pour le compte d’un élève pour 252 000FCFA ; au paiement de subventions pour le compte des élèves venant de l’extérieur inscrits avec un code « X » sur les décisions d’orientation pour 72.706.200FCFA ; au paiement de subventions sur la base d’orientations irrégulières d’élèves aux établissements privés initialement orientés dans les établissements privés publics pour 257358000FCFA et au paiement de subventions pour des élèves orientés dans un établissement ne disposant ni d’infrastructures ni de documents administratifs conformes à la réglementation pour 11 904 000 FCFA.
La présente vérification a permis à l’équipe de vérification de relever un manque de rigueur non seulement dans l’autorisation d’ouverture des établissements dont le minimum de contrôle n’est pas fait pour détecter les faussaires mais également dans le processus d’octroi des subventions commençant par l’éligibilité qui est du ressort de l’inspection générale de l’Education Nationale jusqu’à l’attribution de subventions des élèves aux établissements d’enseignement.
Dans le rapport, il a été signalé que les travaux de vérification ont porté sur l’examen du contrôle interne au niveau des structures parties prenantes, la régularité des autorisations d’ouverture et des orientations d’élèves, l’examen des procédures d’octroi et de paiement des subventions accordées aux établissements bénéficiaires.
En dehors de la gestion des établissements privés de Bamako et chef-lieu de Kati, plusieurs autres structures évaporent du bien de l’Etat.
Diakaridia Sanogo
L’Informateur