Dans le cadre de son programme régional pour la paix et la stabilisation dans le Sahel (PSP II), cofinancé par le Royaume du Danemark et le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères, le Centre pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité, Genève (DCAF) en partenariat avec l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye (EMP-ABB) a tenu sa 1ère conférence régionale sur les meilleures pratiques en matière de gestion des ressources financières dans le secteur de la Défense et de Sécurité des pays du G5 Sahel, notamment le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad.
Cette assise importante s’est tenue du mercredi 17 au jeudi 18 mars dans l’enceinte de l’EMP-ABB. Une conférence à l’issue de laquelle les recommandations pertinentes seront appliquées par le gouvernement du Mali. Etaient présents à la cérémonie de clôture, le Directeur Général de l’EMP-ABB, le Colonel Souleymane Sangaré, le conseiller spécial du directeur du DCAF, le Général de division Philippe Boutinaud, le représentant de l’Ambassade du Royaume de Danemark à Bamako, M. Kenneth Albret et ceux des différents Etats concernés.
Les recommandations assorties de ces deux jours de travaux dont lecture a été faite par Seyba Mohamed Diarra, instructeur civil permanant-spécialiste à l’EPM-ABB sont de plusieurs ordres. Il s’agit dans le contrôle interne de : promouvoir l’éthique à tous les niveaux, par des campagnes de sensibilisation, élaborer une approche par les risques endossés au plus haut niveau pour adopter et diffuser les bons exemples de guides de procédures existant, en particulier en matière d’achat public, sur la base d’une typologie standard et également formuler une doctrine commune à tous les Etats concernés au sujet de la classification Défense.
L’audit interne pour autonomiser et rendre plus indépendants les services d’inspection et l’externe est de renforcer les capacités des auditeurs externes (Cour des comptes, bureau du vérificateur général).
Il s’agira aussi d’étendre le processus des audits et liens aux autres acteurs externes.
Toujours dans le cadre des recommandations, il sera question d’organiser les procédures de transmission au Parquet pénal, d’ adopter des procédures empêchant le réemploi à des postes de décision de personnes sanctionnées, de mettre en place des mécanismes institutionnels d’échange entre la société civile, le parlement et les FDS ainsi que de mieux coordonner les actions des PTF, notamment par la mise en place de têtes de file nationales, par politique.
Au cours de la cérémonie de clôture des travaux, le conseiller spécial du directeur du DCAF, le Général de division Philippe Boutinaud a fait savoir que le Centre pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité, Genève (DCAF) a pour mission d’améliorer la gouvernance de la sécurité au profit des populations. Il a précisé que l’objectif de cette conférence était de croiser les pratiques entre les différents pays du G5 Sahel de manière à dégager des réflexions et surtout des recommandations aux différentes autorités afin d’améliorer la gestion des ressources financières qui sont mises à la disposition des forces de Défense et de Sécurité des cinq Etats du G5. Egalement sanctionner les cas de corruption. Aussi, M. Boutinaud a avisé que les recommandations issues de cette rencontre feront l’objet de suivi pour accompagner les institutions des différents pays qui le souhaitent, pour mettre en place le corpus législatif et juridique qui permettra de sanctionner les manquements. En plus, que la tenue de cette conférence du genre sera continuelle.
A son tour, le DG de l’EMP-ABB a remercié, au nom du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, les participants contributeurs et instigateurs d’avoir donné de leur temps malgré leurs multiples responsabilités. Le niveau de participation à la dite conférence, dit-il, est un élément de plus qui reflète de manière concrète et tangible tout l’engagement des acteurs responsables de la gestion des ressources dans les Etats concernés. « Mais montre surtout l’importance que chacun d’entre eux, accorde aux questions soulevées par la thématique de la bonne gestion des derniers alloués à nos différents départements de tutelle. L’engagement du gouvernement malien à mettre en application les recommandations pertinentes de cet espace d’échange d’expertise et de connaissance est à saluer…. » a-t-il souligné.
En outre, le Colonel Sangaré a indiqué que son Institution est honorée d’avoir pu apporter sa contribution à la matérialisation de cet espace d’échange sur des questions urgentes et pertinentes qui impactent positivement la vie des institutions et ce faisant, celle des femmes et des hommes. Pour finir, il a renouvelé l’expression de sa disponibilité et celle de son établissement à accompagner toute initiative œuvrant dans cette dynamique.
Par Mariam SISSOKO