23 stagiaires de 11 pays africains ont reçu ce 22 novembre 2019, leurs certificats de fin de formation de commandant des opérations de secours et de directeur des secours médicaux. Trois semaines durant, à l’Institut supérieur d’études et de protection civile (ISEPC) de Ouagadougou, les officiers supérieurs sapeur-pompiers, des capitaines anciens et des médecins militaires, intervenant dans la chaine de gestion de secours de leurs pays ont été outillés pour mieux gérer les catastrophes quand elles surviennent.
Pour la troisième fois, l’Institut supérieur d’études et de protection civile (ISEPC) de Ouagadougou met à la disposition des pays africains, des commandants d’opérations de secours et des directeurs des secours médicaux. La session 2019 a regroupé 23 stagiaires du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de Djibouti, du Gabon, de la Guinée Conakry, de Madagascar, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Sénégal. Officiers supérieurs sapeur-pompiers, capitaines anciens et médecins militaires, ils ont été pétris trois semaines durant pour mériter le certificat qui fait d’eux, des commandants d’opérations de secours et des directeurs des secours médicaux.
Selon le Colonel Abdel Zongo, directeur général de l’Institut supérieur d’études et de protection civile (ISEPC), les impétrants peuvent désormais sauver des vies tout en luttant contre le sinistre initial, ce de façon simultanée et coordonnée.
Notamment durant les trois semaines d’apprentissage, ils ont acquis les techniques de raisonnement tactiques nécessaires ; ils ont appris à connaitre l’environnement multiservices d’une opération d’ampleur. Aussi, désormais, les certifiés sont à mesure de commander une opération de secours d’envergure et mieux gérer la communication de crise à la survenue d’une catastrophe d’ampleur.
Le Colonel Abdel Zongo a invité les désormais anciens stagiaires à avoir toujours à l’esprit que la crise qui génère de la surprise, est parfois inhabituelle et difficilement prévisible. Aussi, elle implique des enjeux matériels, et des enjeux socio-économiques. De ce fait, les apprenants devraient savoir que « commander, c’est prévoir ». Cette formation intervient dans un environnement national, sous -régional et international particulier.
Le Directeur général a poursuivi en indiquant que « dans un contexte marqué par la récurrence des crises sociopolitiques, le terrorisme et les catastrophes de tout genre qui mettent à rude épreuve aussi bien les forces de défense et de sécurité, que les acteurs de protection civile », les nouveaux certifiés doivent être désormais capables d’organiser les secours, conduire les opérations tout en rassurant les populations. Désormais ambassadeurs de l’Institut supérieur d’études et de protection civile (ISEPC), les impétrants devront se surpasser et travailler à mériter leurs diplômes, a recommandé le Colonel.
Pour le délégué de la promotion, le médecin lieutenant-colonel Tiendrébéogo Omar, cette formation était attendue et elle améliorera les pratiques sur le terrain. « Actuellement, nous avons des problèmes liés au terrorisme, à l’insécurité grandissante dans notre pays et dans la sous-région ; cette formation nous permet de gérer les situations d’attaque terroristes à travers le sauvetage et le secours, l’organisation du sauvetage et des secours en cas de victimes nombreuses », a-t-il dit. Il a en outre témoigné la gratitude de la promotion aux experts français qui se sont investis pour le bon déroulement de la formation.
Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net