Les forces vives et politiques du pays se mobilisent pour la réussite de la transition au Mali. Si le mouvement contestataire de l’ancien régime est très actif, les soutiens de l’ancien Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta ne sont pas non plus dans la cachette. Pendant que le RPM se réunissait dans un hôtel de la place, le Mouvement IBK Kanu (MIK) rencontrait la presse. Ce mouvement de soutien à l’ancien régime prône l’inclusivité.
A la Maison de la presse de Bamako, le porte-parole du mouvement IBK Kanu a condamné avec fermeté le renversement du Président Keïta par les militaires. Selon Beni Dagnon, le mouvement IBK Kanu est un regroupement républicain et ne saurait applaudir un coup d’état. Se basant sur la constitution de février 1992, M. Beni Dagnon et les siens estiment que non seulement ils protestent contre la prise de pouvoir des moyens autres que les urnes, mais ils invitent aussi les nouvelles autorités à mettre l’accent sur le caractère inclusif de la transition. Cela, en impliquant tous les acteurs dans le processus. Il invite tous les démocrates, la classe politique, la société civile et les confessions religieuses à prendre part aux consultations qui débutent ce matin, à Bamako. Car pour eux, pour le Mali, chacun compte.
Dans sa déclaration lue devant la presse par son porte-parole, Beni Dagnon, le mouvement IBK Kanu invite le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) à libérer l’ex-Président IBK et de respecter son statut d’ancien président de la république. Il a plaidé aussi pour la libération de toutes les autres personnalités arrêtées. Aussi, IBK Kanu invite-t-il les responsables politiques à attendre les élections pour prétendre exercer le pouvoir.
En fin, IBK Kanu demande aux militaires de ne pas se laisser intimider par les acteurs politiques. Cela, afin de ne pas se tromper d’objectif.
André Traoré
Soleil Hebdo