A la faveur de la célébration de Maouloud 2024 le dimanche dernier dans sa Zawia à Nioro du Sahel, Bouyé a abordé la gestion de la transition. Dans un speech de quatre minutes, le Chérif de Nioro, connu pour son franc-parler, a estimé que la transition de par sa gestion doit veiller à traiter les Maliens sur le même pied d’égalité.
« Le pouvoir doit être celui de tous les Maliens. Ça ne doit pas être pour les seules autorités de la transition. Les dirigeants ne doivent pas soutenir un clan au détriment d’un autre. Soyez hontes envers tout le monde », a conseillé le Chérif de Nioro du Sahel.
Or, en arrivant au pouvoir, rappelle-t-il, les dirigeants de la transition ont fait le serment d’instaurer un nouveau départ, à travers le slogan Mali Kura pour la refondation du pays.
Auparavant, plusieurs responsables de partis politiques ont dénoncé le deux poids deux mesures des autorités de la transition, à l’image du Premier ministre, Choguel Kokalla MAIGA. Ce dernier, après l’arrestation de certains de ses soutiens, a relevé l’approche sélective de la justice, en rappelant avoir été insulté sans que le procureur ne lève le petit doigt.
Pour l’une des rares fois depuis le coup d’Etat de 2020, le Guide des hamallistes dénonce publiquement l’approche des autorités de la transition.
« Il faut éviter d’arrêter les gens sans préalablement chercher à comprendre et avoir les preuves tangibles des accusations », a indiqué Bouyé, avant de conseiller : « Celui qui agit avec discernement et prend le temps d’analyser commettrait moins des erreurs ».
Aussi, il a exhorté les autorités de la transition à ne pas se fier seulement aux informations qui leur sont rapportées pour procéder à des arrestations. Toute chose, commente-t-il, qui pourrait contribuer à l’arrestation des innocents.

PAR SIKOU BAH