L’Union nationale des travailleurs du Mali n’est pas contente de la gestion de la situation au Nord du Mali. Elle le signifie dans une déclaration en date du 2 octobre et adressée aux « citoyennes, citoyens, travailleuses, travailleurs, peuple du Mali ».
« Le bureau exécutif national de l’UNTM se trouve dans l’obligation de prendre la parole face à la tournure de plus en plus apocalyptique de la situation au Nord du Mali », énonce la déclaration.
La centrale syndicale rappelle « son silence, malgré les graves insuffisances, les falsifications, voire les insultes à la Nation qui jalonnaient les différents projets et accords concoctés à Alger en l’absence de véritables forces vives de la Nation ». Elle explique ce silence par « le fait qu’il fallait donner au gouvernement du Mali, un climat ou une impression d’entente nationale, afin qu’il puisse dans la sérénité, négocier et réussir à défendre les intérêts suprêmes du pays ».
« Vous avez souvenance aussi des propositions faites dans le discours du 1er mai de son secrétaire général, suggérant la tenue d’une concertation large de la Nation, afin que le peuple s’approprie les textes de l’Accord, et se décide d’en appliquer, dans le respect de nos valeurs de civilisation et du contexte délabré de notre vie politique et économique », poursuit la déclaration.
Selon l’UNTM, ces suggestions ont été transmises officiellement au président de la mouvance présidentielle et au chef de file de l’opposition. « Si l’opposition satisfaite des approches préconisées par l’UNTM a répondu favorablement en donnant des engagements d’une participation responsable, courtoise pour le bien du Mali, la mouvance présidentielle, s’estimant très au-dessus du bureau exécutif d’une simple centrale syndicale, n’a daigné ni accuser réception, ni rejeter courageusement nos propositions », charge le texte.
« Voilà des carences on ne peut plus monstrueuses qui ont caractérisé la gouvernance politique, sécuritaire, économique et sociale du pays, produisant un imbroglio qui jette sur l’Accord de paix, le spectre d’une nouvelle conflagration », s’alarme l’UNTM.
L’UNTM, par cette déclaration, « entend signifier aux autorités présidentielle, gouvernementale, législative, juridique, médiatique, que sa posture, ne sera pas celui du spectateur stérile, face à la dégradation, aux conséquences d’une gouvernance périlleuse pour la Nation ».
Le texte annonce que la centrale syndicale se propose de tenir dans les prochains jours, une grande conférence, pour prendre l’opinion publique à témoin et « faire appréhender les dangers des errements intolérables ».
source : Essor
