Le Ping-pong d’IBK et son omniprésence sur la scène publique et dans tous les domaines, est propre à l’Homme politique caractérisé par un mépris pour les citoyens tout au long du mandat, doublé d’absence d’Etat, puis soudainement à un an de l’échéance électorale, se lever pour lancer des chantiers tout azimut, pose de premières pierres, miroiter de nouveaux projets, de nouvelles perspectives et promesses, bref dorloter ceux-là même qui l’avaient porté au pouvoir, mais aujourd’hui déçus par lui, pour n’avoir pas été à la hauteur de l’attente légitime (au moins restaurer l’autorité de l’Etat). Il a trahi la confiance placée en lui.
On peut résumer cette trahison comme suit :
Que faisait IBK de sept 2013 à avril 2017 ? Qu’a-t-il fait durant ces 3,7 ans sur 5 ans avec les 6.000 milliards (dixit DPG du PM A. I. Maiga) auquel s’ajoute 1.000 milliard du 1er semestre 2017 ?
L’avion présidentiel pour son confort personnel n’a-t-il pas été prioritaire pour lui, que les hélicoptères de combat où l’avion de transport des troupes, bref l’équipement des FAMAs ?
La rénovation du Palais et de sa résidence familiale, et la construction d’un pavillon présidentiel à l’aéroport Pdt M. Keita de Bko, n’ont-ils pas été prioritaires pour lui que les travaux de bitumages de routes lancés courant 2017 ou la pose de la 1ère pierre pour la construction du marché rose de Bamako au profit des opérateurs économiques pourtant pourvoyeurs des recettes douanières et fiscales dont il jouit ?
Où est parti la parole donnée si chère à “un malien” ou à lui-même “kankélétigui” quand il prônait dans son discours d’investiture que nul ne sera au-dessus des lois ni prétendre à un privilège non mérité, et qu’il garde sous sa protection comme une lionne garde ses lionceaux, ses progénitures impliqués dans l’acquisition frauduleuse de l’avion présidentiel jusque-là non élucidée et dans bien d’autres marchés publics (le pouvoir de ma famille meilleure définition par excellence du conflit d’intérêt).
Comment IBK pourrait-il incarner la Paix, la réconciliation au fond, dans les cœurs de ses compatriotes, quand en sa qualité de président de la République lui conférant statut de 1er Citoyen, sensé être à égale et équidistance des Maliens, il traita l’opposition politique et tous ceux qui osent critiquer sa gouvernance d’apatrides et d’ennemis de la Nation, mais ne se gêne pas d’accueillir avec honneur et fierté, et d’héberge aux frais des contribuables maliens, des djihadistes ou nommer des émissaires pour négocier avec ceux-ci, et se refuse de parler avec le peuple, qu’après y avoir été contraint sous la pression et sous les menaces de la rue
Quel bilan IBK en bon Malinké pourrait fièrement exhiber aux maliens, pour l’avoir réalisé durant son présent mandat ?
Il y’a certaines logiques immuables, parmi lesquelles “rien ne sert de courir, il faut partir à point”. IBK a passé les 4/5 de son mandat en se barricadant des maliens et à déguster les délices de son pouvoir. Sauf que depuis l’interview sollicitée sur la Chaîne Quatari El Djazzira, où il proclama dans une piété religieusement qui lui est propre, “en croyant se soumettre à la volonté divine”, depuis IBK multiplie les actions, semble avoir retrouvé une Santé providentielle, a réussi à mettre la famille et son membre turbulent au placard (dans la malle) en attendant un hypothétique renouvellement du bail.
Comment après tout cela IBK peut-il réellement prétendre à un second mandat, si ce n’est l’espoir fondé sur la perpétuité de la fraude électorale. C’est là, où se justifie le second rond du combat des maliens (société civile et associations) contre son régime après celui engagé contre la révision constitutionnelle.
Adama Kane
Le Démocrate