Six organes de presse du district de Bamako ont reçu vendredi 25 janvier 2019 des attestions de reconnaissance de niveau un, deux et trois. Cette remise est l’œuvre du label genre indépendance et professionnalisme « Crédit – GIP » de la Fondation Tuwindi.
L’initiative vise à promouvoir le genre, l’indépendance et le professionnalisme dans tous les organes de presse du Mali. Selon les initiateurs, ces attestations apporteront beaucoup d’avantages, notamment, ils augmentent la crédibilité des organes, la mise en pointe directe et naturelle des questions de genre, l’accroissement de la qualité de productions des organes et de leurs productivités. Enfin, l’augmentation de leurs audiences et surtout la création de richesses au niveau de l’organe de média.
Il y avait trois niveaux de reconnaissance. Il s’agit du web TV « Kunafoni.com » et la Radio Bamakan qui ont obtenu le premier niveau de reconnaissance. Le journal « Annonceur », un hebdomadaire d’informations générales, animé uniquement par des femmes a aussi reçu une attestation de deuxième niveau et le troisième a été remporté par le journal « Les Echos », premier quotidien privé du Mali suivi par la radio Jèkafo et la radio Energie FM.
La remise a fait l’objet d’une cérémonie sobre présidée par le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, le président du Comité d’impartialité, Alexis Kalambry, le directeur exécutif de la Fondation Tuwindi, Tidiani Togola, et le représentant de l’ambassade de France au Mali, etc.
Pour le ministre Touré, le gouvernement encouragera toutes les prérogatives à atteindre un quota minium de 30 % de représentativité des femmes dans les postes à décision. « Les hommes et les femmes de médias qui ont un rôle d’informations déterminant en matière d’éducation et de sensibilisation de la société doivent donner l’exemple pour que la prise en compte du genre soit une culture et non un effet mode dans notre pays », a souhaité Arouna Modibo Touré, avant de féliciter et encourager l’ensemble des organes de presse du Mali mais plus particulièrement ceux qui ont été labellisés.
Selon Tidiani Togola, directeur exécutif de la Fondation Tuwindi, le label genre indépendance et professionnalisme (GIP) est un référentiel qui contient des directives : spécifiquement 30 directives qui permet de pouvoir atteindre soit le niveau un, deux ou le niveau trois.
« Le processus qui nous a permis d’arriver à aujourd’hui était un processus de sept niveaux. Dans un premier temps, nous avons pu développer un référentiel. Ce référentiel a été développé en prenant compte la réglementation nationale et internationale. Après cette validation, il était aussi nécessaire de mettre en place un Comité d’impartialité. Aussi, nous avons pu former 30 patrons de médias afin qu’ils puissent comprendre comment fonctionne le GIP. Ensuite, il y a eu des actions d’accompagnement direct de l’organe de médias notamment quinze ont été accompagnés. Sur ces quinze, il y a eu une mission d’audite qui nous a permis d’arriver à six. Finalement, ces six ont obtenu le label », a expliqué M. Togola, ajoutant que « le processus, nous a pris un an. Et cette année, nous souhaitons accompagner 30 médias avec l’appui de nos partenaires et de réduire au moins à avoir quinze nouvelle entreprise de médias certifiés en GIP et qui auront leurs certificats pour une durée de 24 mois ».
Le « Crédit – GIP » vise à distinguer les organes qui répondent aux normes et critères d’indépendance et de professionnalisme des médias. Il a pour objectifs : « encourager et promouvoir l’excellence au sein des organes de médias », « responsabiliser les organes de médias dans la prise en compte du genre et à agir de façon professionnelle et indépendante », « reconnaitre les organes de médias ayant fait preuve de professionnalisme, d’indépendance et ayant une démarche sensible au genre » et« consolider la liberté d’expression »,etc.
Hamissa Konaté
30minutes