Il était le chouchou de tous ceux qui n’aimaient pas les business du président ATT. L’autre dirait même que cette histoire du putsch qui est l’issue d’une simple mutinerie, est une manœuvre orchestrée par certains gourous de la république qui, après avoir passé des années avec lui, se retrouvent au beau milieu du gouvernement de celui-là même qui était l’opposant redoutable au président déchu.
Il y a quelques jours, l’affaire des atrocités commises dans les différentes affaires militaro-militaires : celle des bérets rouges et celle de la mutinerie du 30 septembre 2013. Cette dernière a réveillé les vieux démons au sein d’un océan de sang. Et du jour au lendemain, l’étau se resserre autour du cou du Général qui n’a désormais pas de voix à cause de cou noué par la peur et la grande surprise non confortable qui lui a été réservée par ses mentors.
Au lendemain du coup d’Etat, c’était un jeune capitaine chouchouté par le président de République par intérim qui va même lui accorder la part du lion en lui octroyant le grade suprême de l’armée. Les désirs du jeune capricieux étaient des ordres .Il décidait de la vie ou de la mort des plus hauts cadres du pays. Le cas du « Premier Ministre Plein Pouvoir », Cheick Modibo Diarra, en est la triste illustration. Propulsé au-devant de l’arène politique, le Général indélicat vient d’entamer un chemin de croix qui fera de lui un martyre hors du commun. Pire, par sa naïveté, il vient d’être utilisé et jeté comme une orange pressée. Pris dans son propre piège, le capitaine, pardon Général Sanogo est le résultat de lui-même. Se croyant tout permis, il a fourré son nez dans la quasi-totalité de sales affaires du pays. On n’a pas besoin de faire un dessin pour comprendre qui était derrière des exactions, exécutions sommaires et disparitions des bérets rouges et même de certains de ses acolytes du putsch de 2012 à nos jours.
‘’Tombé du dos de sa mère’’
Lâché aussi par son peuple au nom de qui il a justifié son coup d’Etat, Sanogo cherche refuge derrière les boubous des frères musulmans du Mali, des militants de Yéréwoloton et du COPAM en vain. On se souvient comme si c’était, il y a quelques minutes, ces mouvements avaient pour principaux slogans, des marches avec les idées du capitaine putschiste d’alors.
Leur marche de protestation contre l’intervention des forces étrangères pour libérer le Nord en est le parfait exemple. Mais aujourd’hui, toutes ces organisations se sont fondues dans la nature comme du beurre au soleil. Ce soleil ardent de la vérité au détriment du bébé tant chouchouté qui vient d’être jeté avec l’eau de bain. Laissé à son triste sort, ces rares partisans de dernières minutes s’adonnent à des propagandes qui menacent les barons de la République de tous dévoiler les liens qui les liaient à l’ex junte, si toutefois le juge tente de prendre ses responsabilités face à toutes les accusations dont le Général putschiste fait l’objet depuis un certain temps. Des sources dignes de l’ex junte divulguent que le juge Karembé se trouve à ce poste grâce aux manœuvres du Général qui avait placé ses pions dans les plus grands postes de la république au moment de la transition. Cette menace ne semble pas passer. De toute façon, le Général Sanogo est seul face à son destin. Celui d’un homme amèrement dénoncé dans l’affaire la plus délicate des crimes les plus odieux de l’histoire du Mali.
En tous cas, les grands barons du pays sur qui il comptait pour se laver les mains se sont retirés de cette affaire dite de « Sanogo » pour répondre aux exigences des associations Internationales de Droit de l’Homme qui exigent que le Général, bien qu’au-dessus de tous les grades de l’armée, ne soit pas au-dessus de la loi. D’où le début d’un chemin de croix qui risque de lui coûter sa tête !
Christelle