Après trois mois de deuil suite au décès de sa mère, le rappeur signera son grand retour dans les bacs ce samedi avec sa nouvelle chanson, Brutality.
« Parce que le rap en a besoin, parce que le game en a besoin, parce que le Mali même en a besoin, j’arrive avec beaucoup de brutalité dans Brutality ». Ainsi a annoncé ce lundi son come-back l’artiste Gaspi, Mamadou Gassama à l’état-civil. C’est donc la fin de son deuil qui aura duré trois mois, depuis le décès de sa mère, Fanta Guindo, le 16 août dernier.
Pour marquer le coup, le rappeur de 34 ans revient avec un nouveau single Brutality. Comme à son habitude, c’est un egotrip avec « des flow barbares » dans lequel il chante ses propres louanges et met en avant sa personnalité. En outre, il y déplore le fait que les clashs, « sans quoi le rap malien tend à perdre sa valeur », aient tendance à disparaître dans le pays. Ce style de musique via lequel les rappeurs, par rimes interposées, s’attaquaient verbalement dans leurs chansons, a permis à l’ancien du groupe Ghetto Kafry et à plusieurs rappeurs de sa génération d’émerger dans le mouvement hip-hop du Mali. En effet, depuis ses débuts en 2008, et plus fortement vers 2012, où il commence à évoluer en solo, le style lui a permis d’afficher des guichets fermés au Palais de la Culture Amadou Hampâté Bah, de faire 16 fois le plein du Stade Omnisports Modibo Keïta et de réussir 2 concerts au Stade du 26 mars.
Avec Brutality il affiche comme un air de nostalgie de ce glorieux passé. « Le clash est fini, le rap est mort, plus de concurrence », entonne le rappeur, tout en taclant les artistes Buiguini Bakaga et Mariam Bah qui, selon lui « remportent à présent le buzz des clashs ». Dans son nouveau single, Gaspi « brutalise » également les prêcheurs, qui « eux aussi s’adonnent aux clashs pour le buzz », dénonce-t-il.
Dans ce contexte, qui « a mis à zéro le rap », Gaspi n’entend pas « rester bouche bée ». Déjà, dans ces anciennes chansons, notamment Karaté (2018) et Egotrip vol 2 (2021), « Wara » Gaspi insistait sur la disparition du clash dans le « Mouv ». Armé d’une batte de baseball sur l’affiche de son nouvel opus, il entend inverser la tendance. Quitte à s’attaquer à des « non rappeurs »!
Source : Journal du Mali