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Gaoussou Sidiki Minta, à la presse : « Notre problème n’est ni Amadou Koufa, ni Iyad Ag Ghali, mais plutôt la France »

Les membres du Mouvement ‘’Mali Kelenya’’ se disent plus que jamais déterminés à combattre la France et la Minusma par un sursaut national. L’annonce a été faite à travers une conférence de presse tenue le samedi dernier lors de laquelle le conférencier, Gaoussou Sidiki Minta, a déclaré : « La France n’est pas là pour le Mali, c’est elle qui est terroriste et nous sommes décidés à la combattre ».

 

Le Mouvement ‘’Mali Kelenya’’, composé de milliers de volontaires, regrette que la France soit à l’origine de la crise malienne. Le pire, estiment les membres, ce pays dit ami du Mali continue de semer la terreur à travers ses divers « plans criminels ». Selon le représentant du Front pour la libération du Mali, Abdoul Karim Koné, le mouvement ‘’Mali Kelenya’’ est celui qui regroupe les « dignes citoyens maliens responsables, patriotes et engagés ». En 2012, poursuit-il, le Mali est tombé dans un « complot international » qui ne dit pas son nom. En date du 13 octobre 2018,rappelle Abdoul Karim, « nous avons créé le mouvement ‘’Mali Kelenya’’ qui veut dire : le Mali est un et indivisible ».Selon ce dernier, les objectifs du mouvement sont , entre autres : redéployer l’armée malienne sur toute l’étendue du territoire, désarmer tous les mouvements armés, déployer l’administration malienne partout, chasser toutes les forces étrangères du pays en confiant la sécurité des maliens aux Famas, libérer le pays de l’emprise de la France et de la Minusma…Pour ce faire, argue-t-il, ce mouvement lance une pétition pour demander le départ de la France du Mali et celui de la Minusma. De sa part, Gaoussou Sidiki Minta, conférencier du mouvement ‘’Mali Kelenya’’, clarifie : « Après les analyses, nous avons constaté avec regret que l’unique ennemie du Mali a toujours été la France. Suite à l’analyse des faits qu’elle s’est permise de faire dans ce pays, nous avons décidé de combattre la France. Ce combat est certes difficile mais nous allons le faire ». Selon lui, puisqu’ils sont ainsi devenus des « robots télévisés », ces politiciens et autorités maliens ne peuvent rien faire. Par ce fait, évoque-t-il, « Seul le peuple peut faire partir la France et les forces étrangères du Mali ». Aussi, Gaoussou Sidiki trouve que des villages, hameaux, et plein d’autres endroits du Mali ont été détruits par la France au profit de sa libération lors de la deuxième guerre mondiale. Des faits qui méritent selon lui réparation pour qui connait des pertes et misères que cela a engendré en Afrique, dit-il haut et fort. Pour lui, il est inadmissible d’apercevoir que la France venue pour aider le pays empêche l’armée malienne d’entrer à Kidal. Ce qui l’incite à dire que la crise que traverse le Mali est une crise provoquée et empirée par les autorités françaises. Comment peut-on comprendre que la France venue pour lutter contre les terroristes ait accepté de voir les terroristes chasser l’armée malienne de Kidal lors de la visite de l’ex-premier ministre Moussa Mara ? S’interroge-t-il avant de rappeler la mort de trois manifestants de Gao par la Minusma suite au paraphage d’un accord de désarmement entre elle et la CMA à laquelle s’opposait la population. Dans son intervention, le conférencier rappellera également l’exécution de 11 militaires maliens par la France qui ne s’est pas excusée après les faits. Si l’on ne se tient pas debout, dit-il, la France nous fera subir le pire que ce qui se passe actuellement. Pour quelle raison, ajoute-t-il, plus de 40 km hectares sont actuellement devenus inaccessibles à Kidal par la France ? Et de dire : « C’est elle qui a montré l’or aux kidalois qui ne savaient pas l’exploiter ». M. Minta dit n’être d’accord avec ce qui se passe dans le pays et dément toutes informations attribuant les massacres et attaques meurtrières aux Maliens. Au sujet de l’armée, il révèle que c’est la France qui décide où et comment les patrouilles des militaires maliens se passent au nord. Aussi précise-t-il que les Famas n’ont ni un problème d’équipement, ni de carburant mais un autre plus grave. « J’ai causé avec un militaire qui me disait qu’il leur faut le feu vert de la France en cas d’attaque », déplore le conférencier. En cas d’attaque, poursuit-il, quand les Famas se décident d’intervenir, l’ordre vient d’en haut pour dire qu’ils ne sont pas autorisés. Sans crainte, Gaoussou martèle : « Nous n’avons pas besoin que ce pays, que les autorités construisent plus de prisons et nous emprisonnent tous mais la France ne restera pas au Mali. Elle a été appelée par les autorités mais sera bientôt chassée par le peuple ». Puis d’ajouter : « Notre problème n’est ni Amadou Koufa, ni Iyad Ag Ghali mais plutôt la France ».Se focalisant sur une information saoudienne, le conférencier prévient les Maliens que la France veut à travers le G5 sahel créer l’Otan en Afrique pour spolier les ressources minières.

Mamadou Diarra

Source : Le Pays

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