La Direction Régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, avec le soutien technique et financier de l’UNICEF et la MINUSMA a organisé, du 20 au 21 mars dans la commune urbaine de Gao, un atelier de formation des acteurs de la protection de l’enfant sur le mécanisme de surveillance et de communication sur « les six graves violations contre les enfants en période de conflits ».
Une trentaine d’acteurs évoluant dans le secteur de la protection des enfants a pris part à cette formation qui vise entre autres à : acquérir des connaissances sur les définitions et principes de base de protection et vérification de l’âge, et être capables de conduire une évaluation multidisciplinaire de l’âge y compris conduire des bons entretiens avec les enfants. « Ce mécanisme est d’autant plus important qu’il a permis ici dans notre région de porter une attention particulière à la situation de protection des enfants affectés par le conflit armé au Mali et de séparer des enfants des groupes armés, » a déclaré M. Oumar Ba, Chef du bureau régional de la MINUSMA à Gao.
Au cours de l’atelier qui a été animé par Ibrahim Dicko de la MINUSMA et Boulkassoum Cissé de l’UNICEF, une large information a été faite aux participants sur les six violations contre les enfants en période de conflits. Parmi les problèmes souvent rencontrés pendant le processus d’appui aux enfants se trouve celui lié à la détermination de l’âge de l’enfant, cela suite parfois au faible taux d’enregistrement des naissances qui rend souvent de nombreux enfants invisibles et expose ces derniers aux risques d’abus, de violences et d’exploitation. « Les derniers évènements dans les régions de Gao et Ménaka prouvent à suffisance l’impérieuse nécessité de renforcer la fonctionnalité de ce mécanisme pour mieux assurer la coordination et un rapportage objectif des incidents de protection de l’enfant surtout ceux classés dans le cadre du mécanisme de reportage et d’enquête (MRM) » a soutenu M. Abdoulaye Touré, Chef du Bureau par intérim de l’UNICEF à Gao.
Les six violations contre les enfants en période de conflits sont les suivantes : le recrutement ou l’utilisation des enfants dans les forces et groupes armés ; le meurtre ou la mutilation d’enfants ; le viol ou autres formes de violence sexuelle sur les enfants ; les attaques dirigées contre des écoles ou des hôpitaux et le refus d’accès à l’aide humanitaire.
L’opérationnalisation de tous ces mécanismes nécessite de la part des acteurs de la protection de l’enfant, du Gouvernement malien, des Nations Unies et de la société civile, une bonne préparation afin de pouvoir répondre aux besoins des enfants. Ceci, depuis leur séparation, leur prise en charge, leur réunification et leur réintégration communautaire. Une approche abordée dans la résolution 1612 (2005) des Nations Unies qui établit un mécanisme complet de surveillance, de communication, d’information et de sanctions à l’encontre de personnes coupables de graves violations envers les enfants au cours des conflits.
Source: Minusma