L’histoire est tout à fait connue. Digne du scénario de polar. Pourtant, c’est tout une famille qui est plongée dans un angoissant feuilleton bien réel. Le président du syndicat des chauffeurs s’est fait kidnappé sur l’axe routier Ansongo-Gao. L’enlèvement et la séquestration survenus samedi denier d’Aliou Sagayare dit Kaïss étaient les moyens choisis pour ses ravisseurs d’obtenir ce qu’ils veulent : 5 millions de F CFA.
Ce phénomène est apparu au Mali ces dernières années. On a compté plusieurs affaires de ce genre au centre et au nord du pays. Devant cette explosion doit- on encore payer ? On voit d’ailleurs que la recrudescence des rapts est la conséquence du paiement systématique des rançons exigées par les ravisseurs. Mais comment faire comprendre à un père, une mère, un conjoint… qu’il est préférable de ne pas payer la rançon demandée ? Et si les ravisseurs tuent l’otage ! Quelle responsabilité !
Dans les premières heures, les premiers jours : s’agit-il réellement d’un enlèvement ? Et pas d’une disparition volontaire ou d’un scénario monté de toutes pièces par la… supposée victime ? Souvent, le scepticisme l’emporte. Si l’enlèvement est confirmé, à quel genre d’adversaires a-t-on à faire ? S’agit-il de malfaiteurs chevronnés ou d’amateurs ? Ces derniers étant souvent plus imprévisibles que les truands professionnels, il faut s’adapter en conséquence. Le montant de la rançon est souvent une première indication. Parfois les ravisseurs exigent 5 millions, avant d’accepter une transaction autour de 2 ou 3 millions de F CFA.
Finalement, il a été relâché dimanche. Quid de la rançon ? Ses proches n’ont pipé mot.
Source : L’Informateur