Dans le cadre du Programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), le gouvernement a obtenu un don de la Banque mondiale pour appuyer la réinsertion socio-économique de 4000 ex-combattants. Ce projet de réinsertion des ex-combattants au Mali (PREC), sera mis en œuvre par une unité d’exécution du projet (UEP) logée au sein de la commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion (CNDDR), une structure qui est rattachée au ministère de la Défense et des Anciens combattants.
Le coût du projet est estimé à 15 milliards de Fcfa sur lesquels, la Banque mondiale a fait don de 9 milliards de Fcfa et l’Etat malien a décaissé les 6 milliards de Fcfa.
Les activités du projet se ront réalisées autour de deux composantes. La première est l’appui à la réinsertion pour les ex-combattants démobilisés, y compris les activités d’orientation, des conseils et des formations, la remise de kits et service de suivi. La seconde sera l’appui à la gestion de projet, y compris les activités de sensibilisation et de communication, le suivi et l’évaluation des résultats.
Les zones principales d’intervention du projet seront les régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka, Taoudéni et Mopti avec un pilotage au niveau du siège de la CNDDR basé à Bamako et qui bénéficie de l’appui de ses six antennes régionales. Pour l’élaboration du cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) et du cadre politique de réinsertion des populations (CPRP), une consultation publique s’est tenue mardi dernier dans la salle de conférence du pied-à-terre.
Les travaux étaient dirigés par le conseiller aux affaires économiques et financières du gouverneur de Gao, Amadou Alhader Bella. L’on notait également la présence massive des responsables des services régionaux. Le directeur régional du développement social et l’économie solidaire, Moussa Misso a insisté sur le fait que la crise a touché tout le monde et a fait des déplacés sur plusieurs sites. De son côté, la représentante de la direction régionale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille de Gao, Mme Maïga Aissata Ibrahim Touret a surtout parlé sur le fait que la crise a touché en particulier les enfants et les femmes. Selon elle, ces catégories sociales doivent être prises en compte par la réinsertion. Les échanges ont porté essentiellement sur la cherté de la vie de la cité des Askia et la vulnérabilité des populations suite à la crise de 2012.
Abdourhamane TOURÉ
AMAP-Gao
Source: Essor