Les agents sélectionnés lors du dernier recrutement de la protection civile pour constituer le quota de Gao ne sont pas de la région. Les habitants rejettent les résultats et dénoncent une injustice.
Sur les 28 élèves fonctionnaires de la protection civile déclarés admis au concours pour servir à Gao, seulement 3 sont des natifs de la localité. Les jeunes de Gao assimilent cette situation à une exclusion des enfants de la localité au profit d’autres venus d’ailleurs. Ils soupçonnent du favoritisme dans la sélection des agents et sont déterminés à obtenir la révision de la liste des admis.
Ils sont d’autant en colère que le recrutement a été annoncé se faire de manière décentralisée. Un quota est réservé pour chaque région et le concours a lieu localement pour la sélection des candidats. Gao a donc été surprise de voir une liste de personnes essentiellement natives d’autres localités, dont notamment Kati, pour servir à Gao. La pilule ne passe pas.
Avec cette nouvelle affaire, le recrutement du contingent 2019 de la protection civile est à nouveau entachée par des soupçons d’irrégularités. Auparavant, un collectif de 22 jeunes ayant d’abord été sélectionnés puis exclus après un mois de formation dénoncent également un abus des dirigeants de la protection civile pour les faire remplacer par des « enfants de riches ».
De leur côté, les jeunes de Gao ont commencé la mobilisation depuis quelque temps. Ils ont approché les notabilités de la région. Plusieurs associations ont saisi les autorités régionales pour aboutir à la satisfaction de leur demande. Dans les jours à venir, les jeunes prévoient des actions pour faire entendre leur voix.
Mali vox