Des hackers de la mouvance Anonymous ont revendiqué des attaques informatiques contre «plus de 70» sites institutionnels gabonais en indiquant s’en prendre aux «dictatures».
« Attaque surprise et massive contre le gouvernement du Gabon aujourd’hui. Plus de 70 sites gouvernementaux (attaqués). Tous leurs serveurs et leurs systèmes mails sont hors-ligne. Les dictateurs auraient dû s’attendre à nous! », a posté sur Twitter un compte proche de la mouvance Anonymous.
Les sites du gouvernement du Gabon, du ministère de la Communication et de l’Économie numérique, du ministère de la Fonction publique, et au moins ceux d’une trentaine d’autres institutions gabonaises étaient inaccessibles dimanche à 13H30 (12H30GMT), a constaté l’Agence France Presse (AFP). Le site de la présidence était quant à lui accessible dimanche ainsi que celui du Trésor Public.
Au cours de la même journée, dans un communiqué, l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF) chargée les réseaux informatiques du pays a reconnu que 60 des 102 sites institutionnels ont été victime de la cyber-attaque lancée depuis samedi.
NOUS SOMMES LES ANONYMOUS. NOUS NE PARDONNONS PAS. NOUS N’OUBLIONS PAS. ‘FUCK’ LES DICTATURES!
« Ces sites sont désormais disponibles» indique l’agence, « mais seulement à partir du Gabon ». Elle se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de cette attaque.
Anonymous
«Nous sommes les Anonymous. Nous ne pardonnons pas. Nous n’oublions pas. ‘Fuck’ les dictatures!», pouvait-on aussi lire dans un communiqué signé des Anonymous, disponible sur Internet et relayé par ces comptes anonymes.
Les Anonymous avaient déjà lancé une opération au Gabon en 2013 dans le but de soutenir les ONG qui luttent contre les crimes rituels.
Il s’agissait toutefois d’une condamnation du silence de la communauté internationale et de l’inaction des autorités. La mouvance avait également lancé une campagne sur les réseaux sociaux.
Le groupe de hackers Anonymous, opérant à travers le monde, s’est spécialisé dans les attaques informatiques contre des sites gouvernementaux pour faire passer des messages politiques.Ils ne s’en étaient jamais pris aux sites officiels du Gabon, et plus globalement à un pays d’Afrique centrale.
Jeune Afrique