Le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, victime d’un AVC il y a dix mois, est « fermement aux commandes » et « retrouve son aisance oratoire », a déclaré lundi la présidence du Gabon lors d’une conférence de presse à Libreville. Une partie de l’opposition gabonaise affirme que le président Bongo, âgé de 60 ans, n’est plus en capacité de diriger le pays depuis qu’il a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) fin octobre. Et ce en dépit de son retour à Libreville fin mars, après plusieurs mois de convalescence à l’étranger.
« Le président est à la manoeuvre, il est aux commandes. Ceux qui s’échinent ou s’époumonent sur cette question (…) ont eu toutes les réponses », a déclaré le porte-parole de la présidence Ike Ngouoni, répondant à une question de la presse.
L’entretien avec le porte-parole s’est tenu au lendemain des cérémonies de la fête de l’indépendance que M. Bongo a dirigé à Libreville vendredi et samedi.
Cette apparition publique du président a été scrutée par la presse, qui n’a eu qu’à de rares fois l’occasion de voir M. Bongo, qui marche avec une canne, depuis son retour.
« Le président ne travaille pas uniquement pour prouver qu’il est aux commandes, chacun peut le constater, chacun peut le voir, il est aujourd’hui à la tâche tous les jours », a ajouté lundi le porte-parole de la présidence.
Vendredi soir, le président gabonais a également prononcé un discours diffusé en différé à la télévision nationale. Le troisième depuis son AVC.
« Comme chacun a pu le constater le président retrouve son aisance oratoire », a commenté le porte-parole, soulignant que l’allocution avait duré « quatre minutes de plus » que la dernière début juin.
Depuis son retour, le président a dirigé à Libreville plusieurs conseils des ministres, reçu de nombreux responsables, diplomates ou chef d’Etat étrangers.
Mais hormis quelques mots prononcés à l’aéroport lors de son retour, le président gabonais ne s’est pas entretenu avec la presse, ni exprimé en direct.
« Quand le président le jugera utile et opportun, il trouvera le meilleur moyen de s’adresser à la presse », a répondu M. Ngouoni à une question des journalistes.
« Conférence de presse avec les journalistes ou un discours en direct, cela reste de (la) seule volonté et (la) principale discrétion » du président, « maître de son agenda », a-t-il souligné.
Pays pétrolier d’Afrique centrale, le Gabon est dirigé depuis 2009 par Ali Bongo Ondimba. Il avait succédé à son père Omar Bongo Ondimba, arrivé au pouvoir en 1967.
Source: lalibre