– Une déclaration du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat
L’Afrique veut négocier sa dette avec ses partenaires du G20. C’est ce qui ressort des déclarations du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, lors de la conférence du G20 “Compact with Africa 2023”, tenue lundi dans la capitale allemande Berlin.
“La question de la dette est effectivement une question importante. Maintenant que l’Union africaine fait partie du G20, je pense que nous disposerons d’une plateforme pour discuter avec tous nos partenaires de la question de la dette”, a indiqué Moussa Faki Mahamat, relayé par le site d’information “Africanews”.
Et de préciser : “Tout d’abord, les taux d’intérêt sont très élevés. Il existe un discours très négatif sur l’Afrique. Les notations ne sont pas équitables à notre avis, ce qui a fait augmenter les taux sur les investissements. Nous voulons que les gouvernements soutiennent les entreprises, comme le font l’Allemagne et d’autres, pour leur permettre d’investir dans les économies africaines”.
Le président de la Commission de l’Union africaine a estimé qu’il y a des facteurs à prendre en compte. “Il y a un énorme potentiel. Il y a une démographie à prendre en compte, la population est jeune. Il y a donc une opportunité de mettre tout ce potentiel au service de la population africaine et de ses partenaires”, a-t-il relevé.
Il a rappelé que l’Afrique a “un partenariat avec l’Europe qui est très ancien, l’un des plus importants dans le cadre de l’Union européenne”. “L’Allemagne est l’une des locomotives de l’Europe. Je pense qu’il y a un grand rôle à jouer et que l’Allemagne devrait le jouer”, a-t-il noté.
Le “G20 Compact with Africa” (CwA) avait été lancé par l’Allemagne en 2017, dans l’optique d’une étroite coopération avec des partenaires africains (13 membres), visant à améliorer le cadre économique général dans ces pays et augmenter ainsi les investissements étrangers.
L’Union africaine a officiellement intégré le G20 en septembre dernier. Une décision interprétée comme un signal fort pour le continent de la part du groupe des plus grandes économies développées et émergentes mondiales.
AA / Tunis / Fatma Ben Amor