Le mercredi 10 octobre, a eu lieu, à la Bourse du travail, une conférence de presse des comités syndicaux des DAF, DRH, DFM de la Primature et de certains départements ministériels. Ils dénoncent des situations d’injustice et menacent de débrayer.
Les conférenciers annoncent une grève programmée pour les 15 et 16 octobre. Issa Sinayoko, Coordinateur principal, confie aux hommes de médias que l’ensemble des travailleurs, de ces différents services, souffrent de favoritisme dans leur travail. Il précise que la situation s’est aggravée par deux décrets en date du 5 juillet 2018, qui accordent des primes à certains services. Notamment les services du ministère des Finances.
Il ajoute que c’est pourquoi ils ont décidé de partir en grève car pour eux, ils constituent les acteurs principaux quant à l’exécution du budget. Malheureusement, dit-il, ils sont marginalisés. Le conférencier estime qu’après l’annonce des primes dans le décret n°741, le ministre en charge de la Fonction publique a créé une injustice en initiant un décret uniquement pour le personnel du ministère de la Fonction publique. Cela a été un choc pour les autres, car pour eux ils sont tous fonctionnaires avec le même statut.
Le secrétaire principal de la coordination souligne que toutes les Conventions signées par le Mali, précisément la Convention 87, ratifiée le 22 septembre 1960, condamnent la ségrégation et l’injustice dans le traitement des travailleurs. Dans ce cas, il pense qu’ils ont été oubliés; d’où leur combat pour demander aux autorités de rectifier l’erreur qui a été commise.
Sinayoko ajoute qu’ils ont saisi la ministre de la Fonction publique de la question et qu’à ce jour, il n’y a eu aucune réponse. Le syndicaliste pense que cela est un abus administratif, car chaque citoyen malien a droit à une réponse après avoir saisi un ministère.
Pour se faire entendre, les DAF, les DRH, les DFM de la Primature et des ministères concernés ont déposé un préavis de grève qui est programmée pour les 15 et 16 octobre. Depuis son dépôt sur la table du gouvernement, il y a de cela 10 jours, il n’y a pas eu de réponse. Pour ces différentes raisons, les syndicats décident de prendre l’opinion nationale à témoin pour prouver leur dévouement dans le travail.
A titre de rappel, les syndicats réclament les points suivants: mettre les travailleurs du Plan au même titre que les CPS (Cellules de planification et de statistique), car ils font le même travail ; donner les mêmes primes aux DRH et DAF que celles des contrôleurs financiers et du budget; donner les mêmes primes aux DRH (direction des ressources humaine) que celles des travailleurs de la Fonction publique.
Sanata GOITA (Stagiaire)
Source: Azalaï-Express