Comme annoncé, le collectif des regroupements et des commerçants du Mali qui encadre une dizaine d’associations a effectivement mis en exécution son mot d’ordre de grève de 48 heures, du 3 au 4 mai 2018. Le mouvement a été observé dans les grands marchés de Bamako. Du marché de Médine aux Halles de Bamako en passant le marché Dibida, la plupart des boutiques étaient fermées. Les commerçants grévistes revendiquent entre autres : la baisse des frais de dédouanement de leurs marchandises ; la libéralisation et la facilitation de l’octroi de visas longs séjours chinois aux commerçants maliens et de la diaspora malienne ; la baisse du taux d’impôt de 3% imposable aux chiffres d’affaires…
Front social :
Préavis de grève du syndicat des administrateurs
Le syndicat de l’Administration vient de déposer un préavis de grève allant du 21 au 23 mai prochain. En cas d’échec de cet arrêt de travail, les administrateurs entendent reconduire pour 5 jours leur mouvement. Pour des observateurs, ce débrayage constitue une réelle menace sur la ténue de l’élection présidentielle de 2018 à la date indiquée. Les causes de ce préavis de grève résident dans le blocage des négociations qui étaient en cours depuis trois semaines entre les syndicats des administrateurs civils et le gouvernement. Pour rappel, les administrateurs civils courent dernière la mise en application d’un procès-verbal de conciliation signé depuis le 4 novembre 2001.
Gao :
Attaque violente contre un check point
Les faits se sont produits dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 mai dernier, aux environs de 3 heures du matin, près du quartier château de Gao. Des individus armés non identifiés ont attaqué un check-point géré par des éléments de la CMFPR. Une attaque suivie d’échanges de tirs à l’arme automatique qui ont duré plusieurs heures. Des sources riveraines indiquent que les combats ont été d’une rare violence. C’est ainsi qu’un combattant de la CMFPR a été tué et d’autres blessés. En revanche, aucun bilan n’a été dressé du côté des assaillants dont on ignore l’identité.
Gao :
Série d’enlèvements de véhicules
Le 2 mai dernier, deux hommes armés sur des motos ont enlevé le véhicule du coordinateur de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des jeunes (APEJ) de Gao. Ils ont d’abord menacé ce dernier, avant de disparaitre dans la nature. Abandonnant sur place leurs motos. On se rappelle que quelques jours plus tôt, c’était autour du véhicule du Fond d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA) d’être enlevé devant l’école privée « Le Liptako ». Le même jour, un véhicule de l’armée avait également disparu. Pourtant, des mesures ont été prises pour limiter ces enlèvements de véhicules avec la présence de plusieurs forces dans la ville.
Terrorisme :
Des enfants victimes d’EEI
Un Engin explosif improvisé (EEI) a explosé, le 2 mai 2018 à Dia Bozo (entre Diafarabé et Tenenkou), parmi des adolescents au nombre de 5. Quatre d’entre eux ont été tués et le 5ème a été blessé.
Boudjiguiré :
Les FAMas, victime de mine
Un des véhicules des FAMas a sauté, le jeudi 3 mai dernier, sur un Engin explosif improvisé (EEI) à Boudjiguiré, une localité située entre Nara et Guiré. Bilan : 2 blessés.
Menaka :
Les élèves abandonnent l’école
Depuis la fin des congés de Pâques, les élèves du lycée de Ménaka se font rares à l’école. La situation est devenue tellement préoccupante que les autorités de l’établissement ont interpellé les parents. EIles craignent de réaliser des mauvais résultats à la fin de l’année…
Ansongo :
N’tabilida : la soif est là
Les habitants du village de N’tabilida, dans la commune de Tinhamma (Ansongo) souffrent d’une forte pénurie d’eau. Selon eux, ils parcourent plus de 10 km à dos d’âne pour aller puiser de l’eau à Tinhamma. Les populations lancent un SOS aux ONG et à l’État et demandent la réalisation d’un point d’eau dans leur village qui ne dispose aujourd’hui d’aucune source d’approvisionnement.
Kayes :
300 hommes pour sécuriser la mine de Yatela
Un contingent de 300 hommes a été envoyé, le 30 avril dernier, pour sécuriser la mine d’or fermée de Yatela. Selon le ministère de la défense et des anciens combattants, cette mission vise à interdire l’accès à cette mine et aussi de mettre fin aux multiples braquages. Selon des sources locales, 6 groupes électrogènes ,4 marteaux piqueurs et 22 motos ont été saisis lors des patrouilles des forces de l’ordre. Cette mine s’était écroulée au mois d’avril dernier sur de nombreux orpailleurs. Des sources locales indiquent que seule une vingtaine de corps avaient été retrouvés.
Douentza :
La voiture du directeur d’académie enlevée
Le directeur de l’Académie d’enseignement de Douentza a été victime d’un braquage, le mercredi 2 mai dernier, à son domicile. Les assaillants (au nombre de 2) sont partis avec sa voiture. Les enseignants de la localité ont marché, le vendredi 4 dernier, pour dénoncer.
La Rédaction
Source: L’ Aube