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Front scolaire: menace sur les examens de fin d’année

En cette fin d’année scolaire et à l’approche des examens de passage, les rapports entre le gouvernement et certains syndicats enseignants sont loin d’être reluisants, contrairement au tableau qui nous est dépeint. Et pour cause, en plus des notes qu’ils détiennent en otage, depuis le 1er trimestre, des syndicats enseignants sont dans la logique de boycotter les examens de fin d’année, notamment le DEF et le Bac, si leurs préoccupations n’étaient pas prises en compte par les pouvoirs publics. De son côté, l’AEEM promet d’annoncer ses couleurs, dès ce début de semaine, si ses camarades ne sont pas mis dans leurs droits.

Kénékouo Barthelemy Togo ministre education nationale

À côté du calme apparent, l’école est en train d’être étouffée à petit feu par certains et les jours à venir s’annoncent décisifs. Selon des sources concordantes, les élèves de certains établissements d’enseignement secondaires de la place n’ont vu aucune note d’évaluation, à plus forte raison des moyennes trimestrielles (1er et 2è trimestres). Cette situation est consécutive, indique-t-on, à des grèves de rétention de notes de certains syndicats d’enseignants qui jurent qu’ils n’accepteront pas être bernés cette fois-ci, comme les pouvoirs publics ont l’habitude de le faire chaque année. En effet, les enseignants conditionnent la libération des notes d’évaluation qu’ils détiennent à la satisfaction de leurs revendications, dont le payement de plusieurs mois de rappels d’arriérés de primes et indemnités, apprend-on.
«Chaque année, on nous fait rêver et après quand nous levons notre mot d’ordre de grève, nous ne voyons rien. Cette année, qu’il pleuve ou qu’il neige, pas question de lâcher tant que nous n’obtenons pas gain de cause. Nos rappels avoisinent aujourd’hui les 5 milliards de FCFA que nous réclamons à l’État ou rien », nous a confié un responsable syndical.
Face à la situation, le ministre de l’Éducation nationale qui semble mêler diplomatie et pression, tente d’éteindre sans succès le feu. Dans un premier temps, il s’agit pour lui de convaincre le locataire de l’hôtel des Finances, qu’il s’agit là d’une nécessité et d’une urgence, et de l’autre côté, il est question de convaincre aussi les enseignants à mettre avant tout l’avenir des enfants qui est celui du Mali.
Pour le moment, selon nos sources, le ministre peine à réussir son pari. Toute chose qui explique, selon les mêmes sources, sa lettre envoyée à des administrations scolaires, notamment aux proviseurs pour que ces derniers, à leur tour, fassent pression sur les enseignants afin qu’ils lâchent du laisse. Mais ces manœuvres, dit-ont, sont sans compter sur la détermination des enseignants. En tout cas, si rien n’est fait rapidement, la situation risque de s’enliser avec des risques graves de compromettre les examens de fin d’année que le ministre de l’Éducation, lui-même, promet d’être propres et à la hauteur des défis.
Les élèves victimes de cette situation, du moins inacceptable, commencent à ruminer leur colère. Car pour beaucoup d’entre eux, les évaluations leur permettent de connaitre leur vrai niveau et de se perfectionner progressivement avant les examens. Dans une telle ambiance, la surprise risque d’être grande pour beaucoup. C’est pour cette raison que l’AEEM a été saisie du dossier, la semaine dernière. Cette dernière promet des mouvements d’envergure à partir d’aujourd’hui lundi.
La crise pourrait atteindre d’autres établissements qui ne sont pas encore touchés ; même les privés, nous a indiqué des sources bien introduites.
Après les promoteurs d’écoles privées, le ministre de l’Éducation nationale et son équipe doivent prendre avec le plus grand sérieux, cette menace afin de sauver une année scolaire qui a bien entamée. Comparativement aux autres années, il y a eu très peu de grèves.

Par Sidi Dao

 

Source: info-matin

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