Une exposition photographique sous le thème «Afrique en mode ‘’Yougou-Yougou’’», c’est le canal que la photographe Fatim Diarra a choisi pour mettre en évidence le danger que la friperie représente non seulement pour notre environnement mais aussi pour notre économie locale. C’était le samedi 4 mai 2019, au Centre Soleil d’Afrique (CSA) de Hamdallaye ACI 2000.
Aujourd’hui, la friperie est devenue la principale source d’habillement des jeunes maliens, surtout les jeunes filles. Un comportement jugé anti-environnemental par la photographe Fatim Diarra qui se dit également déterminée à faire changer cette situation, à travers sa caméra. Il s’agit, pour elle, d’expliquer et de sensibiliser les populations sur le niveau du danger de cette orientation vestimentaire à travers des images qui parlent d’elles-mêmes. « Il faut préférer nos tenues traditionnelles au détriment de ces débarras occidentaux, communément appelé Yougou-Yougouchez nous », a-t-elle lancé.
A travers cette exposition, la photographe Fatim Diarra interpelle l’ensemble des Maliens pour un changement de style vestimentaire. Selon elle, les Maliens doivent revenir à la source en acceptant de porter les tenues locales. « J’ai présenté cette exposition aujourd’hui pour montrer à tous les Maliens combien nous sommes dans l’erreur. Ces Yougou-Yougou que nous importons ici sont des ordures délaissées par les Occidentaux parce qu’ils savent que c’est très nuisible pour l’environnement, pour la santé humaine», a-telle ajouté.
Fatim Diarra a également fait savoir que cette pratique est contre la promotion de nos tenues traditionnelles dont nous devons être les principaux promoteurs. « Si nous nous attachons à ces habits venus d’ailleurs, qui va acheter les nôtres ? Je crois que cela joue négativement sur l’épanouissement de notre économie. Donc, je pense qu’un changement de comportement est nécessaire à ce niveau », a-t-elle souligné.
Un avis que partagent les responsables du Centre Soleil d’Afrique, notamment son directeur, Hama GORO, qui pense que « si la friperie offre du chic pour notre regard, elle reste un choc pour notre économie et pour notre santé ». En somme, une belle exposition qui révèle le talent de Fatim Diarra, cette jeune photographe malienne qui fera certainement parler d’elle dans l’univers du 8e Art.
Fatoumata Dicko Diako
Source : Ziré-Hebdo