En France, en tout juste une semaine, pas moins de sept détenus ont réussi à s’évader. Un véritable record si l’on considère que sur toute l’année 2018, seules 10 évasions avaient été recensées.
La première évasion de la série a eu lieu jeudi dernier. Un détenu a profité d’une « pause pipi » lors de son transfert au tribunal d’Alès dans le sud-ouest de la France pour prendre la fuite à travers la campagne. Poursuivi pour vol, il était menotté au moment des faits. Un autre prisonnier, incarcéré lui pour proxénétisme, s’est échappé à l’occasion des élections européennes de dimanche. Autorisé à sortir pour aller voter, il n’a jamais regagné sa cellule à la prison de Villeneuve-sur-Lot.
Besoin de plus de moyens pour les syndicats
Trois autres détenus se sont évadés alors qu’ils étaient hospitalisés et deux lors d’une extraction pour une consultation médicale. L’un de ces individus, écroué pour homicide involontaire, bien que blessé à la jambe, est parvenu après son examen médical à escalader un mur d’enceinte de trois mètres et à disparaître dans la nature.
Selon le syndicat de surveillants UFAP-UNSA, vu le profil de ce prévenu, son escorte pénitentiaire n’était pas suffisante. De façon plus générale, les syndicats de gardiens de prison en France réclament plus de moyens sécuritaires, notamment pour assurer les transferts des détenus. Ce record d’évasions s’inscrit dans une tendance à la hausse du nombre de détenus dans les prisons françaises. Début avril, 71 828 personnes étaient incarcérées.
RFI