– Le chef de l’Etat, qui s’exprimait en conférence de presse, a dévoilé sa feuille de route pour la deuxième partie de son mandat.
Le président français Emmanuel Macron, a annoncé, mercredi en conférence de presse, qu’il lancera « un grand débat sur la laïcité » après les élections législatives.
Axant une grande partie de son propos liminaire sur des thématiques chères à la droite, le chef de l’Etat a promis « des mesures claires ».
« Nous devons, comme le président Chirac l’avait fait, d’ailleurs il y a 20 ans de cela, rouvrir un grand travail apaisé, exigeant, républicain dans la nation et parler avec tous les élus, les bénévoles, les associations qui vivent seules, les entreprises qui vivent cela au quotidien », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre: « Nous devons ouvrir un grand débat sur la laïcité et prendre des mesures claires sur les sujets qui sont à régler et à trancher ».
Le président de la République a également assuré qu’il souhaitait le retour d’une « autorité républicaine à tous les étages » et le « renforcement d’un axe régalien », tout en notant “un échec du modèle d’intégration”.
« La République doit respecter tous ceux qui croient et toutes les religions, comme tous ceux qui ne croient pas. Mais, en étant clair sur le fait que jamais une religion ne doit permettre de se placer au-dessus des lois de la République. Nous le voyons bien au quotidien, par des polémiques qui montent, par ce que nos élus peuvent vivre, qu’il y a le sentiment que la laïcité n’est parfois pas bien appliquée », a-t-il détaillé.
Dès 2026, le service national universel sera en outre généralisé et une majorité numérique sera étudiée pour interdire l’accès au téléphone avant 11 ans et aux réseaux sociaux avant 15 ans.
Pour la suite de son quinquennat, et alors qu’il souhaite convaincre les Français de lui donner une majorité à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a indiqué qu’il souhaitait notamment « plus de fermeté, mais dans la République et par la République », en matière d’immigration.
S’agissant de sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat affirme que cela « s’imposait » et accuse LFI (La France Insoumise) d’avoir « créé un désordre parfois constant » dans l’hémicycle.
Il a également chargé le président de LR (Les Républicains), Éric Ciotti, en affirmant que « les masques tombent » après sa décision de nouer une alliance avec le RN (Rassemblement National).
« La bataille des valeurs éclate au grand jour. C’est aussi une épreuve de vérité entre ceux qui choisissent de faire prospérer leur boutique et ceux qui veulent faire prospère la France », a-t-il grincé, fustigeant « l’alliance avec l’extrême-droite ».
Pour Emmanuel Macron, il s’agit là « de bricolages d’appareils mais en aucun cas de majorités pour gouverner ».
Quel que soit le résultat du scrutin législatif qui arrive, il a assuré qu’il ne démissionnerait pas, pas plus qu’il ne fera campagne ou ne débattra avec Marine Le Pen.
Pour rappel, le président français a procédé, dimanche soir à la dissolution de l’Assemblée nationale après la débâcle des élections européennes.
Face au score historique du RN (Rassemblement National) dont la liste menée par Jordan Bardella a obtenu 32,28%, les tractations ont immédiatement débuté dans tous les partis pour tenter de conclure des alliances.
Les élections législatives anticipées se tiendront les 30 juin et 7 juillet prochain dans tout le pays.