– L’ancien chef d’État a rappelé qu’il s’agit du cinquième coup d’État en Afrique francophone depuis 2020.
L’ancien président français François Hollande a déploré, ce mercredi, le manque de “réactions suffisamment nettes” aux coups d’État en Afrique.
Au micro de “Franceinfo”, l’ancien chef de l’État a rappelé qu’il s’agit du “cinquième coup d’État sur le continent africain depuis 2020, à savoir “le Mali, le Burkina Faso, la Guinée, le Tchad et le Niger”.
François Hollande a regretté l’insuffisante réaction de la communauté internationale, “y compris de la France, lorsqu’il y a eu le premier coup d’État au Mali”.
“Il y a une forme d’acceptation, donc les militaires se sont enhardis”, a-t-il estimé, considérant que la réaction de fermeté de l’actuel Président français Emmanuel Macron après le coup d’État au Niger “aurait dû se faire dès le premier coup d’État au Mali”.
“Pourquoi une réaction aussi courroucée sur ce qui s’est produit au Niger, et pas l’équivalent il y a trois ans lorsque le président malien a été renversé par des militaires ?”, s’est interrogé l’ancien chef d’État français.
Un groupe d’officiers supérieurs de l’armée gabonaise a annoncé, tôt mercredi, sur les ondes de la Télévision Publique, qu’il avait pris le pouvoir.
Ces développements sont intervenus peu après que le Centre gabonais des élections (CGE) avait confirmé la victoire du président sortant, Ali Bongo, qui a recueilli 64,27 % des suffrages et a ainsi officiellement été réélu pour un troisième mandat.
“Aujourd’hui, 30 août 2023, nous, forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et en tant que garants de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place”, a déclaré un porte-parole militaire.
Il a également annoncé l’annulation des élections générales du 26 août, la fermeture de toutes les frontières jusqu’à nouvel ordre et la dissolution de toutes les institutions de la République.
Les résultats des élections “sont tronqués”, a-t-il ajouté, les déclarants nuls et non avenus.
Lors de la troisième journée de la Conférence des Ambassadeurs, la Première ministre française, Élisabeth Borne, a déclaré, ce mercredi matin, que la France suivait “avec la plus grande attention” les événements en cours au Gabon.
AA / Paris / Ümit Dönmez