Lundi 21 janvier, à Bruxelles, le vice-président du Conseil italien, Luigi Di Maio a, publiquement, accusé la France d’appauvrir l’Afrique en continuant d’imposer le Franc CFA à 14 pays d’Afrique centrale et de l’Ouest. Et, dit-il, du coup, d’aggraver la crise migratoire.
L’ambassadrice d’Italie en France s’est vue convoquer, par le Quai-d ‘Orsay pour explication.
Les propos du vice-président du Conseil italien ont été corroborés par son numéro 2, devant les médias redoutant un incident diplomatique.
« Je ne pense pas qu’il y’ait un incident diplomatique ; mais je pense que ces propos sont vrais. Le fait que la France est un de ces pays qui, parce qu’il imprime la monnaie de 14 pays africains, empêche le développement de ces pays, et contribue au départ des refugiés qui, après avoir traversé la Méditerranée, arrivent sur nos côtes.
Pour Luigi Di Maio, la France, pays des colonies, est responsable de la mort des migrants africains en Méditerranée. Aussi, il appelle l’Union européenne à prendre une sanction contre la France et « tous les pays qui, comme la France, appauvrissent l’Afrique ».
Ces déclarations tombent au moment où, de plus en plus de voix s’élèvent, en Afrique de l’Ouest et du Centre pour réclamer l’abandon du Franc CFA. Une monnaie considérée comme le dernier vestige du colonialisme français.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé