C’est dans un restaurant situé en face de la gare Rosa Parks dans le 19e arrondissement de Paris que Fousseni Diawara m’a donné rendez-vous.
Fidèle à son image d’homme qui prend le temps de la réflexion avant de donner son avis, le manager des équipes nationales maliennes est resté à l’écart du monde médiatique depuis le début de la crise qui secoue le football malien. Les échanges que j’ai eus avec cet ancien cadre de l’équipe nationale m’ont permis de comprendre davantage l’origine des maux qui minent et empêchent notre football de progresser. Les mots qu’il emploie sont durs, le constant qu’il fait est triste et sombre, mais Fousseni n’est pas du genre à rester bloqué dans la négativité. Il croit fort à la capacité de rebond des Maliens pour redresser notre sport roi. Mais selon lui, pour rebondir, les seuls choix qui s’offrent aux Maliens sont : la rigueur dans le travail, le dialogue et la solidarité autour de notre football.
Première partie : on est tous Maliens, mais nos adversaires sont dans notre propre camp !
Bonjour Fousseni, vous êtes ancien joueur, mais également manager des équipes nationales du Mali, décrivez-nous brièvement votre rôle ?
Quand j’ai arrêté de jouer, le président Boubacar Diarra (le président de la Femafoot dissoute par le ministre des Sports, ndlr) a voulu m’intégrer dans le staff technique des Aigles en tant qu’entraineur adjoint dans le but surtout d’accompagner les jeunes et les encadrer. J’ai trouvé l’idée intéressante sachant que j’avais 13 ans d’expérience en équipe nationale, mais je n’étais pas formé pour ce poste. J’ai décidé de passer mes diplômes pour voir si ça me plaisait et éventuellement si j’ai des aptitudes d’être entraineur. En attendant, on m’a proposé d’être manager ; demande à laquelle j’ai répondu favorablement.
Sur le rôle lui-même, j’ai travaillé en collaboration avec Alain Giresse. On s’est mis d’accord sur les rôles que j’allais avoir. Sur ce côté on a pas eu de problèmes, on s’est bien entendu. Il y avait aussi un suivi de joueurs en France. Il y’avait également le rôle de convaincre les binationaux. Par exemple, un joueur comme N’Golo Kanté avant qu’il ne joue pour la France, j’ai discuté avec lui sachant qu’il avait été déjà contacté par la fédération malienne avant mon arrivé à ce poste.
Avec du recul, quel regard portez-vous sur votre passage dans le staff technique des Aigles ?
Je me suis aperçu en un an et demi que les gens ne vont pas dans le même sens, que les gens ne s’aiment pas. On ne peut pas avancer dans ce sens. On a l’impression que quand ça avance, cela dérange certaines personnes. Elles ne sont pas contentes. C’est terrible, on est tous Maliens, mais nos adversaires sont dans notre propre camp.
Quand vous commencez à mettre en place quelque chose et que derrière, il y a des gens qui viennent casser cela volontairement, vous perdez vos moyens, votre énergie. Mais moi personnellement, il n’y a rien qui m’a perturbé. J’ai pu faire face à toute sorte d’intimidation, mais j’ai un minimum d’intelligence pour savoir comment les choses se passent. Quand j’étais joueur, il y avait des gens avec qui je n’avais pas de souci, mais quand je suis passé de l’autre côté, certaines personnes me regardent avec un œil craintif alors que je suis là pour les suppléer, les accompagner. J’ai mis mon temps, mon énergie et je ne me suis jamais mis en avant dans le rôle que j’ai. Il n’y a aucune raison de le faire. C’est du travail de l’ombre. Parfois, on me dit que je suis trop discret, mais moi je sais ce que je fais derrière, les joueurs savent ce que je fais, le président quand il a besoin de moi, il le sait. Alain Giresse quand il a besoin de moi, il le sait.
Vous avez constitué la sélection malienne lors du tournoi de Toulon 2016, mais ce tournoi avait été organisé dans des conditions très difficiles. Ne pensez-vous pas que ces problèmes récurrents au sein de sélections maliennes contribuent à la mauvaise ambiance qui règne dans notre football ?
C’est vrai qu’au tournoi de Toulon, il y a eu des problèmes de visa. C’est au niveau de l’organisation, c’est là où nous avons des soucis. Un des plus gros problèmes qu’on a aussi, c’est quand on donne des responsabilités à des gens lorsqu’ils n’accomplissent pas les tâches qu’ils ont à faire, c’est la faute à personne.
Il faut que chacun prenne ses responsabilités. Quand on demande aux gens de faire une demande de visa pour le staff technique, il faut que ce soit fait.
Il faut trouver des responsables, qui s’occupe de quoi ? et celui qui est chargé de quelque chose doit rendre des comptes sur son travail. Moi je ne vais pas m’occuper du travail du docteur, le docteur ne va pas s’occuper du travail de l’intendant. Chacun doit être à sa place et être bon dans ce qu’il fait et ensuite discuter tous ensemble pour améliorer les choses et pas chacun dans son coin.
Je vais donner un exemple. Avant la Coupe du monde au Chili, on m’avait demandé de m’occuper de visas des joueurs et du staff technique. Je suis allé à l’ambassade de Chili et j’ai pu obtenir les visas pour tout le monde. Ils sont partis au Chili sans aucun problème, il n’y avait pas un seul joueur en retard. S’il y’avait le moindre problème, j’aurais pris la responsabilité, j’aurais dit que c’est moi.
Un autre exemple, en ce qui concerne les billets d’avion, personne ne peut dire qu’il y a eu de problèmes. Tout le monde avait ses billets d’avion en temps et en heure. Il n’y avait pas de problème, car c’est Alain Giresse qui s’en occupait. C’est lui qui établit les billets d’avions et m’envoie toutes les informations par mail et je regarde l’itinéraire de tout le monde et je surveille en leur passant de coup de fil pour bien prendre leur passeport, etc.
Mais le problème c’est qu’au tournoi de Toulon, quand le staff technique n’est pas venu, quand on demande pourquoi ? c’est la faute à qui ? il n’y a personne. Quand tout va bien, tout le monde lève la main pour dire je suis là, tout le monde se montre. Mais quand il manque quelque chose que ce soit le problème de maillots, le problème de visas, là c’est la faute à personne.
Pourquoi ? Il faut dire la vérité, il y a des gens en poste qui n’ont pas les aptitudes de gérer ces genres de choses, mais ils sont là. Ils s’accrochent, mais ils sont incompétents. Ils nous ralentissent plus qu’ils nous font avancer.
Mais il y a bien eu un problème de Maillots à la CAN 2017 ?
J’aimerais rétablir une vérité, les joueurs sont partis à la CAN avec 5 jeu de maillots (2 jeu de maillots blancs et 2 jeu de maillots jaunes, les nouveaux et un jeu de maillot ancien) et non pas 1 jeu de maillot. J’ai eu Yacouba Sylla, il m’a dit que ça été mal interprété. Il faut savoir qu’à la CAN, ils auraient dû partir avec 12 jeu de maillots ; parce que c’est deux maillots par match et il y a 6 matchs. Le calcul est très simple, moi j’ai fait 4 CAN, on a toujours eu 12 jeu de maillots.
Si on demande aujourd’hui la responsabilité est à qui ? il n’y a personne. Airness a sa part de responsabilité peut-être, mais aussi la personne qui a fait les commandes et la personne qui était chargée d’envoyer les maillots au Gabon. Pourquoi à la CAN on s’est retrouvé qu’avec 5 jeu de maillots. C’est la question que je me pose.
Mais quand j’entends Brahim Thiam dire que c’est moi qui suis responsable des maillots, je dis qu’il a tout faux dans ce qu’il dit. Qu’il parle en connaissance de cause, s’il ne sait pas qu’il ne parle pas tout simplement. Brahim Thiam, je l’ai vu à la CAN, il était face à moi, j’ai parlé avec lui et derrière j’entends Brahim Thiam qui parle aux jeunes joueurs en leur disant que Fousseni ne sait pas faire ceci, ne sait pas faire cela. Il me met de responsabilités qui ne sont pas les miennes. C’est quelqu’un que je connais depuis très longtemps et il sait qu’il y a des problèmes au sein de notre organisation. Moi je lutte contre ça, je lutte pour qu’il y ait un meilleur fonctionnement. Quand je l’entends dire que c’est moi qui m’occupe des maillots, je dis simplement que c’est de la provocation, c’est de la simple jalousie
Vous faites allusion entre autres à l’interview dans laquelle Brahim Thiam ancien international malien et aujourd’hui membre du comité transitoire estime que le travail que vous faites n’est pas suffisant… Justement quelle réponse apportez-vous à ce sujet ?
On peut toujours faire mieux, ça c’est la première de choses. Il faut savoir une chose, quand il y’a eu le tournoi de Toulon, j’ai appelé Jérémie Janot (préparateur de gardiens). J’ai appelé un préparateur physique qui était à Lille avec Puel. J’ai appelé aussi un ostéopathe et je tiens à le souligner, ils sont tous venus bénévolement tout comme moi. Brahim Thiam lorsqu’il a appris cela, il m’a appelé pour me dire qu’il ne comprenait pas pourquoi je ne l’avais pas pris dans le staff. Personnellement, je ne sais pas pourquoi je l’aurais appelé, car il n’a aucune formation d’entraineur. En ce moment si j’avais pensé à un Malien j’aurais appelé quelqu’un comme Vincent Doukantié ou Eric Chelle par exemple, parce que c’est des entraineurs aujourd’hui. Mais je ne sais pas pourquoi j’aurais appelé Brahim Thiam, peut-être parce que ça passait sur BeIn Sport, la chaine où il travaille et qu’il avait peut-être envie de se montrer.
Brahim il est comme ça, on ne peut pas le changer. Il voulait être dans la lumière peut-être. Cela fait quelques années qu’il a arrêté le foot mais moi je suis pour rien si on l’a pas appelé pour intégrer le staff des aigles. Le fait qu’on l’ait pas pris, je pense qu’il a à travers à la gorge.
A votre avis, que faire pour remédier à ces problèmes récurrents avec les équipes nationales ?
Pour moi ça passe par tout le monde, les autorités, le staff, l’équipementier. Il faut que les équipements arrivent à l’heure, il faut que tout le monde soit à sa place aussi et le problème c’est que tout monde n’est pas à sa place. Tous ces détails sont importants, il faut préparer les joueurs et les mettre dans les meilleures conditions pour qu’ils puissent jouer et être bons. Mais nous on en est pas là encore, on a tout le temps ces petites choses qui viennent nous ralentir
Qu’avez compris du conflit qui oppose le ministre des sports au comité exécutif de la Femafoot dissout ?
Franchement pour être honnête, je n’en sais rien du tout. Moi ce qui m’intéresse c’est le terrain, c’est les joueurs, c’est améliorer les conditions des joueurs. Non seulement je ne sais pas ce qui se passe entre le ministre et la Femafoot, mais je n’ai même pas envie de savoir, car je vais perdre trop d’énergie dans cette affaire et moi je ne suis pas quelqu’un qui parle pour des conflits. Au contraire, je suis plutôt quelqu’un qui aime bien apaiser les tensions parce qu’on est tous une même famille.
Ces mésententes au sein de la famille du football malien sont en train de plonger notre football dans un abime d’incertitudes. Et dernièrement, la FIFA a suspendu le Mali à cause d’ingérence politique. Comment vivez-vous cette suspension ?
Par rapport à la dissolution de la Femafoot, tous les passionnés du football savent que c’est terrible. Cela ressemble un peu à ce qui se passait avec le renversement d’ATT. Les Maliens ne méritent pas ça. Le Mali est un pays où les gens s’identifient beaucoup au football et oublient un peu leurs soucis grâce à ce sport. Quand j’entends certaines personnes dire que c’est bien que la fédération ait été dissoute, je dis tout simplement qu’ils n’ont pas saisi la gravité de la situation.
Par rapport à la suspension, moi c’est les conséquences qui me préoccupent le plus. Elles sont tout simplement terribles pour l’ensemble du football malien. Non seulement pour l’équipe nationale A qui est disqualifiée de toutes les compétitions. C’est une catastrophe aussi pour les jeunes qui évoluent dans les centres de formations, dans des académies au Mali. Aujourd’hui, il faut savoir que ces jeunes sont pénalisés, ils ne peuvent même pas sortir car ils n’ont plus de lettres de sortie. Il faut savoir aussi que les clubs maliens ont été éliminés au tapis vert.
Moi je pense que c’est une honte pour notre football. Je pense que dans le timing ce n’était pas le moment de le faire, car le mandat du président finit au mois de novembre. S’ils avaient voulu faire ça, ils auraient dû le faire avant. Pourquoi le faire maintenant et remettre en cause tout le travail qui a été fait ?
Aujourd’hui les Cadets ne vont pas jouer la CAN. Sportivement, je pense que c’est catastrophique et on va mettre beaucoup de temps à s’en remettre, beaucoup plus de temps que ce que l’on pense parce que cela va engendrer une chute au classement FIFA ; Nous allons devoir passer par des tours préliminaires pour se requalifier ; On va tomber souvent dans des groupes plus difficiles. Je pense que les conséquences peuvent être plus graves. Il faudra entre 5 et 10 ans pour se remettre de tout ça.
Quelles issues voyez-vous pour sortir de cette crise ?
Moi concrètement je n’ai pas la solution. Je ne demande qu’une seule chose : qu’on voit l’intérêt des joueurs avant tout, qu’on voit les conséquences que ça peut engendrer. On avait un programme de développement qui a été interrompu, la Fifa qui donnait de l’argent pour construire de terrains dans le nord a tout arrêté. C’est ça qui est terrible. Et pour moi c’est ça qu’il faut regarder. C’est le fait qu’on a reculé, on a pris une claque et on recule de je ne sais combien d’années. C’est tout le travail qui a été réalisé depuis de nombreuses années qui est remis en cause. C’est incompréhensible.
Est-ce que vous comprenez cette ingérence dans les affaires du football?
Déjà la différence avec l’Europe c’est qu’on dépend du ministère. C’est le ministre des sports qui paient toutes les dépenses liées à l’équipe nationale. C’est aux frais du ministère les primes des joueurs, les frais des déplacements, les salaires de l’entraineur, etc… Si la fédération était indépendante, il y’aurait beaucoup moins de problèmes. Et ce n’est pas qu’au Mali. La majorité de fédérations africaines dépendent de leurs ministères alors qu’en France par exemple, c’est la fédération qui gère ses propres affaires, le ministère n’intervient pas ; Ni de loin ni de près. Donc le fait de dépendre du ministère engendre des gros problèmes à chaque fois, les conflits, les interprétations différentes. Tout le monde doit se mettre au service de l’équipe et pas prendre l’équipe en otage pour son propre compte. C’est ça qui nous fait défaut malheureusement.
Avez-vous été contacté par les responsables du football malien depuis la suspension du Mali ?
Je suis très peu en contact avec la fédération depuis qu’il y a eu la dissolution parce que moi quand j’étais en contact avec eux c’était dans le cadre d’organisation des matches, des rassemblements, des stages à Paris.
Deuxièmement, je ne savais pas qui était dans ce comité de transition (on lui montre la liste de membres du comité). Mais vous avez vu encore une fois qu’il y a Brahim Thiam. Je ne sais pas comment il s’est retrouvé dedans (Rires). On l’a vu faire une interview en critiquant tout le monde et il se retrouve comme par magie dans le nouveau comité donc c’est bien la preuve que par derrière il faisait ses petites affaires. Il a beaucoup parlé et si aujourd’hui il peut redresser le football malien comme il le prétends ; Qu’il le fasse. Tant mieux même pour le football malien. On attend de voir tout simplement, je lui souhaite bonne chance. Moi je pense que pour parler autant et avoir critiqué ouvertement tout le monde, il faut avoir été exemplaire. Il ne suffit pas de dire qu’on est patriote et critiquer tout le monde pour se mettre tous les maliens dans la poche. Quand il dit qu’il a été capitaine, et ça reste à vérifier, parce que moi j’ai connu 4 capitaines (Bassala Touré, Soumaila Coulibaly et Mahamadou Diarra Djilla et Seydou Keita). Il a plus été capitaine de Byblos que de l’équipe nationale.
Après peu importe que je sois en place ou pas. Ce n’est pas un problème. Il faut savoir que moi on m’a demandé de venir mais le ministre n’a jamais voulu homologuer mon contrat. Je suis venu pour aider bénévolement et je n’avais pas de contrat et je me demande toujours pourquoi. Je me suis donné à fond, j’ai même parfois payé de ma poche. Je ne vais même pas vous détailler ce qui s’est passé au tournoi de Toulon où j’ai payé tout de ma poche : le flocage des maillots, les matériels médicaux. J’ai même payé des billets de trains pour les joueurs mais je n’ai pas besoin de crier sur le toit.
Avec la suspension du Mali, quel sentiment anime les joueurs aujourd’hui ?
Je ne peux pas dire qu’ils sont effondrés, mais je peux vous dire que les joueurs sont très déçus de ce qui se passe. Ils sont pris en otage alors qu’ils ne demandent qu’à joueur. Ils aimeraient jouer des CAN, avoir l’espoir de qualification à la coupe du monde, mais aujourd’hui c’est le rêve de tous ces joueurs qui part en fumée.
Quel message voulez-vous adresser aux Maliens ?
Apprendre à vivre ensemble, apprendre à être solidaires. On doit apprendre à être comme ça, malheureusement aujourd’hui il y a trop de querelles internes, on est trop divisés pour réussir. Ce n’est même pas une surprise ce qui nous arrive. On paie un peu notre mentalité. C’est le changement de mentalité qu’il faut, de tout le monde. Avec le respect que j’ai pour nos autorités, il faut une remise en question de tout le monde, il faut penser aux jeunes avant tout ; ça me fait mal pour eux, moi demain je ne suis plus là, ce n’est pas grave, mais j’aimerais bien voir la future génération briller ; Aly mallé, Sekou Koita, Lassana Coulibaly, Diadié Samassekou, Falaye Sacko, Adama Traoré, tous ces joueurs talentueux. Quand je vois que ces joueurs ne vont pas jouer la qualification de la CAN 2019, ça me fait très mal
Un mot pur conclure ?
Aujourd’hui sincèrement, j’ai une pensée pour les principaux acteurs de notre football à savoir les joueurs. Quand je parle des joueurs, je ne parle pas que des joueurs de l’équipe nationale du Mali, je parle aussi des joueurs des clubs maliens. Ces clubs sont éliminés, ils ont sorti par tapis verts le Djoliba et les Onze Créateurs qui avaient gagné leurs premiers matchs. C’est injuste. Aujourd’hui malheureusement, ils sont punis, ils sont sanctionnés et on leur brise un peu leurs rêves. J’espère que les sanctions vont être levées et qu’ils vont pouvoir rejouer. C’est le message que je vais lancer de faire en sorte de trouver un compromis, de trouver une solution, non pas pour régler le problème à court terme mais qu’on en finisse définitivement de tous ces conflits, de réunir les familles de football malien en se disant qu’on est une seule et même famille.
Tout le monde doit se remettre en question et changer de mentalité et se dire que l’équipe nationale appartient à tout le monde. C’est comme ça qu’on pourra avancer. Les cas personnels des uns et des autres, ce n’est pas le plus important. Nous on partira et le football malien sera toujours là. On est tous de passage et un jour il y a d’autres personnes qui prendront la relève tout simplement.
Propos recueillis par Moussa SOUMARE/Footmali.com