Les rideaux sont tombés hier au CICB sur les trois jours des travaux du forum sur l’assainissement et l’eau. Organisé sur initiative du Ministère de l’Environnement et placé sous le parrainage du haut Conseil des Collectivités territoriales, le forum de l’assainissement et de l’eau des 11, 12 et 13 novembre s’est particularisé par la mobilisation multiforme des acteurs ainsi que des thématiques développées.
En effet, le forum aura bénéficié de l’engagement sans réserve de plusieurs structures impliquées. A savoir : Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, le Haut Conseil des Collectivités, la SOMAGEP, la SOMAPEP, les Organisations de la Société Civile ainsi que les PTF, tel que Water Aid. Toutes avec la tendance d’avoir la paternité de l’événement pour pouvoir aboutir, enfin, à une synergie d’actions de l’ensemble des acteurs dans la gestion optimale de l’eau et de l’assainissement.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le président du haut Conseil des Collectivités, l’honorable Oumarou Ag Ibrahim Haidara en présence du ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Idrissa Maïga, des partenaires techniques et des centaines de participants venus de l’intérieur du Mali et du District de Bamako.
A la cérémonie d’ouverture, le président du haut Conseil des Collectivités avait souligné que la problématique Eau/Assainissement et déchets solides et liquides se révèle une équation multidimensionnelle dont l’équilibre est à rechercher dans une synergie d’actions entre tous les acteurs (Etat, collectivités, secteur privé, société civile, sociétés d’eau, PTF et usagers des services d’assainissement et de l’eau). Avant de rassurer pour sa part que, le HCCT, dans un élan unitaire en tandem avec l’ensemble des collectivités territoriales du Mali, jouera pleinement sa participation dans cette perspective.
L’organisation d’un tel forum a sa justification dans les nombreuses questions liées à la gestion d’Eau, de l’Environnement et de l’Assainissement. Il a pour ambition d’assurer la mobilisation citoyenne et populaire ainsi que le dialogue multi acteurs autour des enjeux de l’Assainissement et de l’Eau.
Le forum s’est articulé autour des sessions plénières et thématiques et des expositions des savoirs faire des sociétés et entreprises maliennes dans le secteur. Pendant trois jours, les pannelistes ont débattu au total sept thèmes abordant des questions relatives à l’état des lieux, aux difficultés rencontrées et des propositions de solution. Il s’agit des thèmes : Gestion des déchets solides et liquides en commune II du district de Bamako ; Gestion des déchets solides et liquides en commune V du district de Bamako ; Gestion des déchets/rôles et responsabilités des différents acteurs/transferts des compétences ; le Mali et les OMD ; Suivi et connaissance des ressources en eau en rapport avec le gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) ; Gestion des déchets solides et liquides dans la ville de Sikasso et les questions institutionnelles liées au secteur de l’eau et de l’assainissement.
A noter que, notre pays fait partie du groupe des pays sahéliens les plus vulnérables aux fluctuations climatiques qui marquent profondément les populations dont l’essentiel des activités socio-économiques est tributaire de la disponibilité de l’eau. Suivant le RGPH, le taux d’accès à l’eau potable en 2013 est 61,3% en milieu rural ; 69,2% en milieu semi urbain et urbain et 63,% au niveau national. Et 30% du parc hydraulique du pays est non fonctionnel.
Les services techniques des collectivités qui ont la responsabilité opérationnelle de la gestion des déchets sont confrontés à une insuffisance de ressources humaines, matérielles et financières leur permettant d’assurer leur mission. A la problématique de l’assainissement s’ajoutent les questions liées à l’alimentation en eau potable, notamment en milieu rural, périurbain et semi-urbain et les relations eau et assainissement.
Aussi, sur le plan institutionnel, malgré l’existence de plusieurs structures, il apparaît un déséquilibre entre les ambitions affichées par le département et la prise en charge effective des missions et engagements internationaux.
Daniel Kouriba