L’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) a fait son entrée en Afrique lors de la cinquième édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2018) qui a débuté le 13 janvier dernier. Ce dispositif a déjà été expérimenté en compétition par la Fédération internationale (Fifa), notamment lors de la Coupe des confédérations remportée l’été dernier en Russie par l’Allemagne. Il est également utilisé par l’Allemagne et l’Italie dans leurs championnats respectifs, non sans accrocs. Et la France vient d’y goûter en Coupe de la Ligue, tout comme l’Angleterre dans sa Cup.
Une volonté de la CAF d’être dans la modernité
Pour la Confédération africaine de football (CAF), cette démarche s’inscrit dans une volonté affichée de se moderniser. Et de faire taire les critiques la visant sur l’arbitrage lors de ses différentes compétitions. La VAR fera ainsi son entrée dès les quarts de finale du CHAN. Pour les joueurs locaux – l’écrasante majorité des stars du football africain évoluent en Europe – VAR ou pas VAR, le tournoi est l’occasion de faire leurs preuves pour espérer gagner une place dans la sélection A ou être repérés par des recruteurs d’équipes du Vieux Continent. En tout, ce sont 16 équipes du continent réparties en quatre groupes qui s’affrontent sur les pelouses des stades de Casablanca, Marrakech, Tanger et Agadir, pour cette édition marquée par l’absence du tenant du titre, la République démocratique du Congo (RDC), mais aussi de l’Égypte et de la Tunisie. Le Maroc, pays hôte, fait figure de favori, au même titre que la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Nigeria. « Nos adversaires sont conscients de la force de l’équipe marocaine (…) mais la tâche s’annonce difficile, car toutes les équipes se sont bien préparées », a concédé l’entraîneur marocain Jamal Sellami.
Pour les joueurs, l’occasion de se promouvoir
« Cette participation donne de la motivation aux joueurs locaux qui aspirent à porter le maillot de l’équipe première (la sélection A) », a dit de son côté l’ancien international marocain Mohamed Amine Kabli. Le Wydad Casablanca, vainqueur de la dernière Ligue des champions d’Afrique, et le Raja, l’autre grand club de la métropole marocaine, fournissent chacun 6 joueurs pour la liste des 23 joueurs retenus. Parmi eux, la star du Wydad Achraf Bencharki.
Dans le groupe B, composé de la Namibie, de l’Ouganda, de la Zambie et de la Côte d’Ivoire, ce sont bien les Éléphants ivoiriens qui font figure d’épouvantails. Et ils entendent bien faire oublier la déroute de l’équipe première sur la route du Mondial 2018. Le groupe C est sans doute l’un des plus relevés, avec la Libye, le Nigeria, le Rwanda et la Guinée équatoriale. « Nous allons au Maroc pour y ramener le titre », a lancé confiant le Nigérian Abdellahi Tayo Musa. Mais c’est compter sans la détermination de la Libye, vainqueur du tournoi en 2014. « D’importantes récompenses attendent les joueurs et le staff technique en cas de victoire », a déclaré sans ambages un porte-parole de la fédération libyenne.
Le dernier groupe est composé du Congo, de l’Angola, du Cameroun et du Burkina Faso. Les Lions indomptables, qui ont débuté tôt les préparations, seront eux aussi très attendus, un an après le sacre de l’équipe première du Cameroun à la CAN, « grande sœur » du CHAN. Parmi eux, un nom qui claque : David Pierre Eto’o, cadet de l’illustre Samuel.
Source: lepoint