Le 22 février 2024, le ministre de l’Economie et des Finances, M. Alousséni Sanou, a inauguré le nouveau siège du Fonds de Garantie pour le Secteur Privé (FGSP-sa). Le bâtiment flambant neuf a couté 4, 777 milliards de francs CFA.
C’est un grand bâtiment composé de sous-sol ; de rez-de-chaussée et de six (6) niveaux dont deux mezzanines et un édicule. Le coût de réalisation est de 4.777.028.775 F CFA financé à hauteur de 75% par endettement bancaire et 25% sur fonds propres. « Le plan d’occupation du bâtiment achevé a été conçu de la façon suivante : 1/3 de la surface bâtie sert au Fonds de Garantie pour le Secteur Privé comme espace de travail et les 2/3 sont constitués de disponibilités locatives pour nos partenaires financiers dans une perspective rentabilisation de l’investissement », précise le service de communication du ministère de l’Economie et des Finances.
Dans son allocution, le ministre de l’Economie et des Finances a rappelé toute l’importance que l’Etat accorde à l’accès au financement du secteur privé. « La création du Fonds de Garantie pour le Secteur Privé a été porté par l’Etat du Mali conformément à la Loi d’orientation du Secteur Privé, en réponse à la problématique d’accès au financement largement exprimée par les principales faîtières du secteur privé. Cette Loi d’orientation accorde une place importante au Fonds de Garantie pour le Secteur Privé dans l’écosystème du financement du secteur privé. Les hautes autorités de notre pays croient fondamentalement en cet outil pour servir de véritable appui à la politique publique de soutien financier au secteur privé », a déclaré le Ministre Sanou.
Selon le service de Communication, depuis la création du Fonds de Garantie pour le Secteur Privé en 2013, l’Etat y a mis les moyens à travers sa participation dans le capital social à hauteur d’un (1) milliard FCFA et à travers la mise à disposition successive de fonds à hauteur de dix-huit (18) milliards FCFA sur les sept (7) premières années. « L’Etat a également doublé ses fonds en 2021 grâce à une dotation spéciale de vingt (20) milliards FCFA mise à la disposition du Fonds de Garantie pour le Secteur Privé dans le cadre du soutien étatique au secteur privé face à la crise de COVID-19 », ajoute-t-il.
Le ministre Alousséni SANOU a loué les efforts du Fonds de Garantie pour le Secteur Privé eu égard les résultats obtenus dans le cadre de la gestion de différents fonds à lui confiés par l’Etat depuis sa création. « Au regard des résultats obtenus et particulièrement au titre de la mise en œuvre des fonds COVID-19, l’Etat est fortement engagé à renforcer son soutien au Fonds de Garantie pour le Secteur Privé pour lui donner les moyens d’accompagner les Banques et Systèmes Financiers Décentralisés dans le financement du secteur privé. Cela s’est récemment traduit par la reconduction des fonds COVID-19 et des autres fonds pour soutenir la résilience économique dans un contexte de crise multidimensionnelle et internationale. Cela s’est également traduit par la mise à disposition d’une nouvelle dotation de 7,7 milliards FCFA au titre d’un mécanisme de garantie partielle de portefeuille dans le cadre du Projet de Promotion de l’Accès au Financement, de l’Entreprenariat et de l’Emploi au Mali (PAFEEM) financé par la Banque Mondiale en faveur de la République du Mali. En outre, l’Etat vient d’augmenter sa participation dans le capital social du Fonds de Garantie pour le Secteur Privé à hauteur de trois (3) milliards FCFA » a expliqué le ministre de l’Economie et des Finances.
Des acquis… !
Le service de communication du ministère de l’Economie et des Finances estime qu’après un début d’activité timide au cours de ses 5 premières années d’exercice, le Fonds de Garantie pour le Secteur Privé a amorcé une nouvelle dynamique dans le quinquennat en cours, se positionnant aujourd’hui comme un acteur en pleine expansion dans l’écosystème du financement de l’entreprise au Mali. « Du démarrage effectif de ses activités en 2015 à fin 2023, le Fonds de Garantie pour le Secteur Privé a octroyé près de 500 milliards FCFA d’engagements de garantie ayant permis de mobiliser environ 1.200 milliards FCFA de financement. Ces interventions ont bénéficié à 20.000 micros, petites, moyennes et grandes entreprises. Elles ont permis de sauvegarder et/ou créer environ 205.000 emplois aussi bien en milieu urbain que rural. Il est à noter que le dernier quinquennat a été marqué par une forte montée en puissance de l’ensemble de nos indicateurs de gestion », précise-t-il.
Le service de communication ajoute : « le total bilan du a plus que quadruplé, le volume des garanties octroyées a été multiplié par 30, et la rentabilité s’en est trouvée fortement appréciée, passant d’une perte de 178 millions de F CFA en 2018 à 5 exercices bénéficiaires successifs cumulant environ 2 milliards de F CFA ».
Cette très forte croissance, selon le service de communication, a été notamment soutenue par la mise en œuvre des fonds COVID-19 de 20 milliards FCFA mis à la disposition du Fonds de Garantie pour le Secteur Privé par l’Etat pour offrir des garanties incitatives aux institutions financières afin de contribuer à la résilience des entreprises impactées par la crise de COVID-19.
« Ces fonds ont quasiment doublé les capacités d’intervention du Fonds de Garantie pour le Secteur Privé. La mise en œuvre de ce dispositif de garantie d’urgence, de 2021 à mi-2023, a permis au Fonds de Garantie pour le Secteur Privé d’affirmer sa capacité à être un véritable soutien à la politique publique en faveur du secteur privé. C’est ainsi qu’au terme de la durée de mise en œuvre de ces fonds, l’Etat a décidé en juin 2023 de les maintenir auprès du Fonds de Garantie pour le Secteur Privé pour continuer à soutenir le secteur privé dans un contexte de crise multidimensionnelle internationale », souligne-t-il.
Ousmane BALLO
Le Capital