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Focus : Aux ordres de Paris

La libération de quatre dangereux terroristes par le régime d’IBK, en échange de l’élargissement de l’otage français, Serge Lazarevic, ce géologue (espion ?) français enlevé à Hombori en novembre 2011, continue de susciter une vague de protestations à Bamako. Au-delà, l’indignation fait place à la colère dans toutes les couches socioprofessionnelles du pays. Et l’opposition politique demande des explications au pouvoir en place. Au lieu de s’adresser aux Maliens via les canaux les mieux appropriés, le ministre de la justice choisit un média français pour s’exprimer. Erreur de stratégie de communication ou volonté manifeste d’obéir aux maîtres français? Cette attitude est vue, à juste raison, comme une preuve du manque de considération que le régime a pour les Maliens.

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A l’analyse, la libération de ces terroristes, maliens, tunisien et du Polisario, n’est guère surprenante. Elle obéit à la vision et à la démarche d’Ibrahim Boubacar Keïta. Le chef de l’Etat malien sait qu’il doit sa place à la France de François Hollande. Le soutien français à IBK lors de l’élection présidentielle, en juillet 2013, n’est qu’un secret de polichinelle. Ce soutien avait carrément changé le cours de l’histoire au Mali.

Quoi de plus logique qu’IBK se mette aux ordres de Paris. Parce qu’en outre, il y a cette sulfureuse affaire Michel Tomi, dont l’instruction se poursuit au niveau de la justice française. Dans ce dossier, il y a beaucoup d’indices graves et compromettants pour des chefs d’Etat africains, dont IBK. Ils ont des liens d’amitié et/ou d’affaire avec le parrain des parrains corses. C’est là un précieux objet de chantage pour IBK. La preuve ? En mars dernier, le journal français Le Monde avait révélé un bout de cette compromettante affaire. Mais, ce n’était qu’un bout. Les autorités françaises, ainsi que les services secrets et la justice française en savent (suffisamment) sur cette affaire. Ils disposeraient même d’assez de preuves pour éclabousser le chef de l’Etat.

Il se met aussi aux ordres de Paris, parce que le président IBK, dont la popularité est en chute libre à cause d’une mauvaise gouvernance inqualifiable, pense que rien ne peut lui arriver, tant que les forces françaises seront présentes au Mali. A l’image de ces anciens défunts chefs d’Etat, champions de la France-Afrique, Oumar Bongo, Eyadema ; le chef de l’Etat malien a confié son sort à l’Elysée. Et tant pis pour le Mali. Actuellement, Modibo Keïta, le père de l’indépendance, doit se retourner dans sa tombe. Lui qui, en 1960, avait dit NON à la France en ordonnant la fermeture de toutes les bases françaises au Mali.

C.H Sylla

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