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Focus : 24 mois !

C’est désormais presque une certitude : le Mali s’engage dans une période transitoire de 24 mois, soit deux ans. Ce délai fixé par les autorités maliennes indique clairement leur détermination à mettre fin au diktat de la CEDEAO sur la durée de la transition malienne. En clair, seul l’Agenda du Mali compte désormais aux yeux des autorités maliennes.

Déjà ces mêmes autorités ont, à maintes reprises, apporté la preuve de leur bonne foi en allant à des concessions lors des négociations avec la médiation de l’organisation sous-régionale : les 5 ans de délai initialement recommandés par les Assises nationales de la Refondation ont été revus à la baisse… Or, du côté de la CEDEAO, le « dossier Mali » est en passe de devenir une obsession pour des chefs d’Etat dont certains se sont tout simplement mis au service de la France contre le Mali. Aujourd’hui ce n’est point un mystère, notre pays est victime de ses choix politiques et de sa volonté de s’affranchir d’une tutelle française encombrante, sous le couvert d’opérations militaires dont les objectifs sont inavoués…

Depuis des mois l’opinion est témoin de l’acharnement des autorités françaises contre le Mali et ses dirigeants. Et la CEDEAO ne fait en réalité qu’obéir aux ordres de Paris. Car à l’Elysée, l’on cache mal l’empressement de vouloir en imposer au Mali dans le choix de ses dirigeants. Aussi, Macron s’agite afin que Assimi et Choguel cèdent leurs fauteuils à des hommes de pailles désignés à partir de Paris et à la  place des maliens.

L’organisation sous-régionale va-t-elle revoir sa dernière décision (12 à 16 mois de transition) ? La question est posée.

C’est une évidence : la CEDEAO qui se trouve à un tournant décisif de son existence doit impérativement sortir de cette obsession maladive à vouloir imposer un (son) Agenda au Mali. Et se tourner vers des chantiers notamment économiques et d’intégration des peuples de la sous-région, au lieu d’être un instrument au service de la France.

Avec les récentes réactions des autorités burkinabés et guinéennes, suite au sommet d’Accra, la CEDEAO peut-elle continuer à vouloir en imposer au Mali ? C’est là toute la question.

La Rédaction 

Source: L’Aube

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