Les places bancaires maliennes ont du chemin à parcourir. Avec l’arrivée de la nouvelle banque UBA, beaucoup croyaient qu’elle allait combler le grand vide des autres institutions bancaires. Installée dans l’un des quartiers administratifs de Bamako, elle est loin de séduire les Maliens dont le taux de bancarisation est très bas. Problème : les Maliens n’arrivent pas à lui accorder une confiance. Pourquoi ?
La question mérite son pesant d’or. Beaucoup pensent qu’elle est peu connue du public car comme les autres banques beaucoup d’explications n’ont pas donné sur les directives de la banque, son appartement et les avantages qu’elle donne. Cette campagne de communication aurait permis de mieux faire connaître l’UBA et d’assurer les Maliens sur les avantages qu’il y a à y ouvrir un compte.
La benjamine des banques maliennes a failli sur ce plan, contrairement à d’autres institutions bancaires. Pour ces dernières, de réelles campagnes ont été faites par leurs responsables. En vue de briser le mur de la méfiance. Selon un client que nous avons rencontré, il importe que les responsables de l’UBA aillent aux clients. La banque a tout à gagner dans une véritable campagne de séduction pour faire comprendre aux potentiels clients que les produits et services proposés sont à la hauteur.
Mais malgré sa situation géographique confortable, certains doutent de la fiabilité même de l’UBA qui aurait eu des soucis au Nigeria, la plus grande puissance économique de l’Afrique de l’Ouest. Face à la difficulté de pénétrer le marché malien, l’UBA table sur des produits certes innovants, mais en déphasage avec la réalité du terrain. C’est ce qu’explique un client de la banque.
Il y a aussi un mystère qui plane sur cette banque dans certains pays comme ce fut le cas au Cameroun où dans un passé récent la directrice de l’agence UBA d’une localité a été brûlée vive par un gang. La dame Masjiki Arroga Epouse Essam a été arrêtée, arrivée chez elle, ligotée, aspergée d’essence puis brûlée. En attendant, les Maliens qui préfèrent garder leur argent à la maison cherchent à mieux sécuriser leurs revenus sans se précipiter sur les banques.
Source : La Sirène