Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, a présidé, le 21 Octobre 2013, au Centre international de conférence de Bamako, l’ouverture des travaux des Etats généraux sur décentralisation qui prendront fin le 23 octobre. Le Thème retenu pour la circonstance est : « implication effective de l’ensemble des acteurs est le gage de la réussite de la décentralisation ».
Malgré l’atteinte des résultats dans les domaines éducatif, sanitaire, hydraulique, des insuffisances demeurent dans l’application effective de la décentralisation comme le transfert des ressources, les contentieux liés au découpage territorial, la détermination du District de Bamako, etc. Si le chef de file des partenaires techniques et financiers, l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, Gunter Overfled, n’a fait aucun mystère du fait que l’essentiel des ressources des collectivités viennent des partenaires, le président Ibrahim Boubacar Kéita qui pense que cette situation ne fait pas honneur à l’Etat. Il prêtera une oreille attentive à l’appel du chef de file des PTF qui souhaite une augmentation des ressources des collectivités dans le budget de l’Etat. IBK a bien noté et cela sera fait inchallah !
Les membres du gouvernement, les représentants des institutions, les Ambassadeurs, les Maires des 703 communes, gouverneurs des 8 régions et du District de Bamako, préfet des 49 Cercles, les responsables traditionnelles, prennent part à cette rencontre nationale.
Il S’agit durant ces trois jours de débats, de discussions pour les acteurs de la décentralisation, de faire en sorte que soit améliorée la gouvernance du processus de décentralisation du Mali pour une prise en compte des dimensions institutionnelles sur toute l’étendu du territoire national. En d’autre terme, apporter un correctif à la réforme, évaluer en toute objectivité et analyser le futur. L’on retient des interventions de Mme Mariam Diallo, représentante du Maire de la Commune III, du chef de fil des partenaires techniques et financiers non moins l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, Gunter Overfled, du président du Haut conseil des collectivités, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haidara, que des résultats ont été faits dans les domaines de la santé, éducation, hydraulique, mais que des insuffisances demeurent. Par exemple, l’impact de la crise au Nord du Mali, le transfert de compétence des ressources qui reste très timide, les contentieux liés au découpage territorial depuis 1999, l’Ambigüité du statu du District de Bamako, etc.
Pour le président de la République, le thème des assises est évocateur. Il renvoi à la refondation du Mali. Car, a-t-il dit, l’une des causes de la crise qu’à connue le Mali, est la déliquescence de l’Etat. « On nous donne l’opportunité de refonder l’Etat au service de l’efficacité, du peuple dont le socle ne peut être que la justice et le droit, un état responsable, protecteur devant la garantir à tout citoyen un accès égal aux soins de santé, d’éducation, d’accès à l’eau potable, etc.» IBK a reconnu les remarques pertinentes faites par les premiers intervenants. Selon lui, 25% des communes ont une viabilité financière incertaine. Que les communes soient soutenues par les PTF comme a soutenu le fil de fil des PTF, a-t-il dit, sera corrigé. La question foncière qui reste aussi un de problèmes majeurs des responsables de la décentralisation, n’a pas été occulté par le président Ibrahim Boubacar Kéita. « Que chacun s’assume à son niveau. On sera sans pitié pour les prédateurs fonciers. Et d’annoncer que les compétences du District et des communes devraient être clarifié à Bamako au cours des assises»
Hadama B. Fofana
Source: Lerepublicainmali