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Financement de l’éducation non formelle: le Mali partage son expérience

Le Réseau Yeelen bulon (le vestibule de la lumière en langue Bambara) avec l’appui technique et financier de DDV international, a organisé, avant-hier lundi, au Centre national des ressources de l’éducation non formelle, ex-DNAFLA, un atelier d’échange d’expérience sur les mécanismes de financement de l’éducation non formelle (ENF).

Ibrahim Ag Itbaltanat president yeelen bulon

La cérémonie d’ouverture de l’atelier était placée sous l’égide du conseiller technique du ministère de l’Éducation nationale, le Pr Abou DIARRA ; en présence du président de Réseau Yeelen Bulon, Ibrahim Ag IDBALTANAT. On y notait aussi la présence du représentant de DDV international, et plusieurs responsables du Réseau Yeelen Bulon ainsi que les délégués du Burkina Faso, du Sénégal et du Maroc venus s’enrichir des expériences des uns et des autres sur les mécanismes de financement de l’éducation non formelle.
Selon Ibrahim Ag IDBALTANAT, malgré l’existence d’une politique nationale de l’ENF et la mise en œuvre du programme vigoureux d’alphabétisation, la fourniture des services éducatifs dans le sous-secteur de l’éducation non formelle à une masse critique de la population malienne est toujours limitée par l’insuffisance des ressources publiques accordées à ce sous-secteur.
Aussi, a-t-il noté, les causes de cette situation qui entravent l’atteinte des objectifs de l’EPT (Education pour tous) liés à l’ENF, moins considéré lors des arbitrages budgétaires sur l’éducation. Toute chose qui laisse croire à certains observateurs avertis que cet état de fait est dû à un manque de volonté politique soutenu. À cela s’ajoute le faible financement de l’ENF, estimé à 3 % sur les 35 % du budget alloué à l’éducation, etc.
Par ailleurs, rappelle M Ag IDBALTANAT, depuis sa création, en 2009, Yeelen bulon, avec l’appui de son partenaire DVV-International et ses alliés, a initié et mené un plaidoyer volontariste et patient avec comme objectifs d’amener l’opinion nationale et les décideurs en particulier à comprendre qu’aucun développement ne peut être possible tant que le droit à l’éducation de 70,40 % des Maliens n’est pas une réalité.
À son avis, la non-observation de ce droit affecte négativement la qualité du contrôle citoyen, la participation, la production des richesses, la cohésion sociale, la construction de la paix sociale et de la démocratie.
Pour le président du Réseau Yeelen Bulon, cela est soutenu par deux assertions qu’on entend régulièrement dans les différents fora, à savoir : « Un pays qui n’atteint pas 50 % de taux d’alphabétisation ne peut pas amorcer aucun développement durable ». « Aucun pays ne peut se développer avec une langue étrangère », précise-t-il.
Par ailleurs, soutient M IDBALTANAT, les populations maliennes vivent 2 exclusions dans leur propre pays. Elles sont exclues par une utilisation disproportionnée de la langue étrangère annihilant toute possibilité de la majorité à participer dans la vie politique du pays. En même temps, il est communément reconnu au Mali que les 80 % de la population deviennent des observateurs passifs dans des débats qui régissent leur vie économique, sociale et culturelle.
Ces 2 facteurs de blocage du développement socioéconomique du pays ne peuvent trouver de solution durable sans une éducation prenant en compte de façon substantielle les langues dans lesquelles les populations communiquent et travaillent, « les langues des créateurs de richesse (paysans, éleveurs, pêcheurs et artisans, etc.) ».
En effet, quelle participation peut faire un analphabète dans un monde d’écriture et de surcroît lorsque la langue qu’il maîtrise n’est pas considérée comme celle de communication officielle, s’interroge-t-il ?
Alors, c’est conscient de cet état de fait, que le Réseau Yeelen Bulon et ses partenaires ont trouvé urgent, la création d’un fonds national dédié exclusivement à l’Éducation non formelle (ENF) et aux langues nationales afin de booster le développement de ce sous-secteur capital pour la réalisation du bien-être des Maliens.
Le Pr Abou DIARRA, tout en félicitant le réseau Yeelen bulon et ses partenaires, a tenu à réaffirmer l’accompagnement et le soutien du ministère de l’Éducation nationale au Réseau Yeelen Bulon, dans son combat pour la promotion de l’ENF au Mali.
Le présent atelier a pour objectifs de partager les expériences du fonctionnement du FONAENF (Fonds national d’appui à l’éducation non formelle) du Burkina ; s’enquérir des mécanismes de financement de l’ENF au Sénégal et au Maroc ; et l’expérience de la Coopération suisse comme partenaire technique et financier de l’ENF ; ensuite, tirer les enseignements de ces différentes expériences pour le lancement des activités du FADENF-LN (Fonds d’appui pour le développement de l’éducation non formelle et des langues nationales au Mali) et enfin formuler des recommandations pour le Mali.

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

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