Liverpool Football Club s’est qualifié pour la finale de la Coupe du monde des clubs Qatar 2019. En demi-finale disputée mercredi, le club anglais a disposé de Fútbol Monterrey du Mexique (2-1) sur des réalisations signées Naby Kéita et Firmino. Après l’Espagnol Rafael Benitez en 2005, c’est le technicien allemand Jûrgen Klopp, 19 ans après, qui parvient à offrir aux Reds leur 2e finale dans la compétition. S’ils ont échoué en 2005 en finale, ils tenteront ce samedi 21 décembre à imiter Manchester United pour devenir le 2e club anglais à remporter ce trophée. Une mission compliquée à accomplir face aux Brésiliens de Flamengo. Dans une interview accordée à FIFA.com, Jûrgen Klopp, sans être trop prétentieux, s’est montré optimiste. Entretien.
Question : M. Klopp, l’occasion de devenir champion du monde ajoute-t-il une pression supplémentaire à votre travail quotidien ?
Pour l’instant, je ne ressens aucune pression. Je vois cette compétition comme une très belle opportunité car on n’a que rarement l’occasion d’y participer. Pour se qualifier, il faut commencer par gagner la Ligue des champions en Europe, ce qui n’est pas chose facile. Nous nous attendions à vivre des émotions fortes en soulevant le trophée, mais nous n’avions aucune idée de ce que nous pourrions ressentir en jouant la Super coupe d’Europe. Le moment venu, nous nous sommes lancés dans la compétition et nous avons pu prendre la mesure de l’événement. Mes joueurs sont très motivés…
Question : On a rarement l’occasion d’être le premier à accomplir quelque chose dans un club chargé d’histoire comme Liverpool. Cette compétition est la seule que le club n’a encore jamais gagnée. Est-ce une motivation supplémentaire ?
Je n’y pense pas du tout ! Je n’ai pas besoin d’être le premier partout et je n’ai pas besoin d’être le premier à gagner la Coupe du Monde avec Liverpool. ..Nous allons tout donner pour tenter de soulever le trophée, tout simplement. L’intérêt et la complexité de ce tournoi tient au fait que nous allons rencontrer des équipes issues d’autres continents, ce qui n’arrive pas souvent… En tout cas, ce sera certainement un défi. Nous allons nous préparer comme à notre habitude et nous verrons bien si notre méthode fonctionne face à un adversaire plus exotique. Le tournoi est difficile, mais captivant.
Question : La Coupe du Monde des Clubs rassemble les meilleures équipes de chaque continent. Si vous ne deviez en choisir qu’une seule, quelle qualité place Liverpool au-dessus des autres ?
Les soirées européennes à Anfield ! Elles sont sans égales. Quand l’équipe joue bien, il règne une ambiance extraordinaire, que nos adversaires ont bien du mal à gérer. J’ai travaillé à Dortmund, où les supporters sont absolument incroyables. Mais une ou deux performances à Liverpool suffisent à rassembler tout le monde. C’est quelque chose d’unique. Dans ce domaine, nous sommes certainement les meilleurs au monde.
Question : Les équipes européennes dominent la compétition, mais Liverpool avait échoué en 2005. Le souvenir de cet échec peut-il aider le club à éviter tout relâchement ?
Les clubs européens tiennent le haut du pavé, c’est clair. Le Real Madrid a participé trois ou quatre fois ces dernières années et les résultats parlent d’eux-mêmes. Mais nous ne sommes pas le Real Madrid. Les circonstances sont différentes. Pour nous, rien n’est acquis d’avance, mais quand nous entamons une compétition, c’est toujours pour la gagner. Si nous sommes venus au Qatar, c’est pour inscrire notre nom au palmarès de l’épreuve. Nous allons tout faire pour ça.
Question : Un titre de champion du monde viendrait clore l’année 2019 de la plus belle des manières. Que représenterait ce titre, pour vous et pour le club ?
Malheureusement, l’année 2019 ne s’achèvera pas sur cette finale pour nous car il nous restera encore plusieurs matches à disputer. Nous ne savions pas ce que nous ressentirions en gagnant la Supercoupe et le résultat était magique. J’espère que nous aurons l’occasion de revivre de telles émotions. Je promets de tout raconter après !
Alassane Cissouma