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Fin du processus du DDR au nord: le nouveau cap fixé au 15 novembre

Le Bureau de la Communication stratégique et de l’Information publique de la MINUSMA a animé ce jeudi 31 octobre 2019 son point de presse bi-mensuel à son Quartier général, dans la zone aéroportuaire de Sénou. Au cours de cette session, la Porte-parole de la Mission, Olivier Salgado, a présenté les derniers développements des activités de la Mission parmi lesquelles il a insisté sur le DDR en cours. Il ressort de son intervention qu’à partir du 15 novembre prochain, les groupes qui ne se seraient pas conformés aux mesures relatives à la circulation des armes et des convois courent le risque de se voir confisquer leurs armes et leurs checkpoints démantelés.

Au cours des échanges avec les hommes de médias, le porte de la mission onusienne a annoncée la fin de la formation des 300 éléments complémentaires dans le cadre du DDR à Ségou. Aussi, il ressort de sa présentation que 17 roquettes enfouies dans le sol ont été découvertes lors des travaux de construction de la nouvelle piste de l’aéroport de Kidal.
Par ailleurs, la MINUSMA se félicite de la tenue des consultations à la base, dont les recommandations nourriront le Dialogue national. Elle encourage toutes les parties prenantes à y participer en vue d’une résolution définitive de la crise au nom de tous les Maliens et les Maliennes.
Par rapport au DDR, Olivier SALGADO a fait savoir que la cérémonie marquant la fin de la formation de plus de 300 éléments complémentaires du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) a eu lieu à Ségou, ce 31 octobre 2019. Ils complètent les 1 006 éléments déjà formés et intégrés. Tous les ex-combattants seront intégrés dans l’armée régulière et déployés avec le soutien de la MINUSMA, comme prévu dans les dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Sur le même sujet du DDR, le conférencier a informé de la tenue de la 42e session ordinaire du Comité technique de sécurité (CTS), le 29 octobre 2019 qui a porté sur l’évolution de la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire du Mali. Il a été décidé, au cours de la rencontre que la phase de rattrapage du DDR accéléré et d’intégration aura lieu à Gao et Tombouctou du 12 au 19 novembre prochain. Elle ciblera 506 ex-combattants des groupes armés de la CMA, de la Plateforme et d’autres groupes non-signataires. Ainsi, à partir du 15 novembre 2019, il ne devrait y avoir de groupe non désarmé, dans les régions du nord, selon Olivier Salgado. En tout cas, à partir de cette date, les groupes qui ne se conformeraient pas aux mesures prises relatives à la circulation des armes et des convois courent le risque de se voir confisquer leurs armes et leurs checkpoints démantelés, a indiqué le conférencier. Vivement cette date pour l’amorce d’un début de paix au Mali.

Hostilité à la MINUSMA
Au cours des trois derniers mois, à plusieurs reprises, des patrouilles de sécurisation de la Force ont été empêchées de poursuivre les itinéraires prévus en raison de manifestations hostiles des populations locales, a déploré le porte-parole de la MINUSMA. Face à cette situation, elle a rappelé que l’objectif de ses patrouilles est de sécuriser les populations. Ainsi, obstruer les parcours des contingents sur le terrain revient à saborder la sécurité des populations, a-t-il expliqué. À titre d’exemple, le 25 octobre 2019, un détachement de la MINUSMA basé à Bandiagara a appuyé les FAMa pour repousser l’attaque du village de Dioundiourou, situé à 16 km au Sud-Ouest de Bandiagara. L’équipe d’intervention des FAMa appuyée par la MINUSMA est arrivée très rapidement sur les lieux de l’incident forçant les assaillants à battre en retraite.

Kidal, zone dangereuse
Kidal reste, selon le porte-parole de la MINUSMA une zone dangereuse. Et pour cause, 17 roquettes enfouies dans le sol ont été découvertes lors des travaux de construction de la nouvelle piste. Selon le porte-parole de la MINUSMA, les équipes de déminage de la Force ont procédé à leur destruction immédiate et lancé une opération de détection globale d’engins explosifs dans toute la zone afin d’éviter l’exposition de la population à ce risque.
Pour rappel, les travaux de la piste, qui ont déjà commencé, sont prévus pour une durée de 8 mois. Le coût total du projet pour la MINUSMA est de 3,5 millions de dollars, dont 2,7 millions proviennent du Fonds fiduciaire MINUSMA et le reste du budget propre de la Mission. Les autorités locales, les groupes signataires et la société civile de Kidal ont été largement consultés et ont apporté leur soutien au projet avant le lancement des travaux. Le principal bénéficiaire et propriétaire final de ce projet sera le gouvernement du Mali.
En termes d’incidents, il ressort de ce point de presse qu’un véhicule blindé de la MINUSMA a heurté une mine ou un engin explosif alors qu’il escortait un convoi logistique de Kidal à Gao ce mercredi 30 octobre 2019. Des dommages ont été enregistrés sur le véhicule, mais il n’y a eu aucun blessé. Une autre mine a, par la suite, été découverte à 30 mètres de l’incident, elle a été neutralisée.
De même, le 28 octobre 2019, le camp de la MINUSMA à Tessalit a été la cible de tirs de roquettes. Il n’y a ni dommages ni victimes à déplorer.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source: info-matin

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