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Fin du “Dugu Ti Seben” : Le temps donne raison au FRAA

Le temps donne raison au Front du refus de la mise en œuvre de l’accord d’Alger, «Dugu ti Sébén» avec l’annonce de la fin de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d’Alger. Deux jeunes leaders, Ibrahim Kébé et Mamédy Dioula Dramé, ont mené le combat visant à empêcher la mise en œuvre de cet accord en l’état.

Au-delà des conférences, meeting et autres manifestations publiques, le Front du Refus de l’Accord d’Alger (FRAA) a mené le combat pour alerter l’opinion sur le document. Le 6 février 2021, soit au moins de six mois après le coup d’Etat du 18 août 2020, il a rendu public un manifeste qui se voulait être «un appel solennel à tous les Patriotes et amis du Mali pour rejeter l’Accord d’Alger et sa mise en œuvre unilatérale par les autorités de la Transition, sans le consentement du peuple du Mali».

Selon ce manifeste, «l’accord issu du processus d’Alger version 2015 est un accord illégal et illégitime». «Illégal parce qu’il bafoue l’article 115 de la constitution malienne qui exige qu’un traité de paix, qui de plus engage les finances de l’Etat, soit ratifié par une loi. Cet accord n’a jamais été soumis au peuple, ni directement à travers un référendum, ni indirectement à travers les députés élus. Illégitime parce qu’à travers le DNI et les Concertations nationales organisées par le CNSP, les Maliens ont refusé l’application de cet accord en l’état et en ont demandé, a minima, sa relecture. Le ras le bol des Maliens de l’intérieur, comme de l’extérieur, sur cet accord de dislocation du Mali est patent»

«Cet accord est mauvais en tous ses aspects. C’est un accord de partition du Mali ; un accord raciste, injurieux, ethnocentriste ; un accord de démantèlement de l’édifice national ; un accord de démission nationale ; un accord humiliant ; un accord de liquidation de l’armée nationale, un accord de trahison nationale. Alors, il faut le refuser. Son application créera un précédent dans la sous-région où plus aucun autre pays recelant des ressources ne sera à l’abri d’être disloqué et dépouillé selon les désidératas des puissances extra africaines dont les intérêts ne coïncident pas avec les nôtres», peut-on lire dans ce manifeste largement diffusé par les médias.

«Nous luttons pour sauver le Mali mais également l’Afrique. Car, ne nous méprenons pas, la destruction du Mali pourrait être la première phase de la stratégie des puissances étrangères pour soumettre tous les pays d’Afrique de l’Ouest, afin d’exploiter leurs richesses», a conclu le manifeste.

Ibrahim Kébé, Mamedy Dioula Dramé et leurs membres se sont tenus débout pour défendre le pays. Le temps leur donne raison.

CD

Le Challenger

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