L’Alliance Républicaine pour le Progrès (ARP) a nommé cette note ‘’Mémorandum pour conduire à la fin de la Transition’’. Dans ce document, ce regroupement de Partis et d’Associations Politique affirme qu’au Mali, un dialogue de sourds persiste sur les grandes questions nationales, entrainant une crispation des échanges entre les acteurs politiques, la Société Civile et les Organes de la Transition. De plus, que le pays souffre d’une désorganisation alarmante qui a fini par paralyser l’économie et engendrer une pénurie inacceptable d’électricité. « A ce jour, la seule réponse fournie a consisté en des explications confuses et inadéquates du programme de rationnement gouvernemental auprès de la population. Tous les délais précédemment prescrits et annoncés pour la fin de la transition ont été dépassés » a fulminé l’ARP. Avant d’exprimer son profond désaccord tout en dénonçant l’incapacité du Gouvernement à respecter ses engagements pour la tenue des élections, si l’on sait que la Transition devrait prendre fin le 26 mars 2024. L’opinion dans son ensemble ainsi que tous les acteurs, dit l’ARP, admettent désormais l’échec politique et économique de l’équipe actuelle et qu’aucune entité ne peut résoudre les problèmes du Mali selon son seul point de vue.
L’ARP appelle à la démission immédiate du Gouvernement
Sur le plan socio-politique, elle a appelé à la démission immédiate du Gouvernement et à la mise en place d’un exécutif d’union nationale dans le cadre d’un nouveau dispositif de Transition véritablement inclusif et qu’elle convient que le dialogue inter-malien doit être inclusif et sincère. « Il doit permettre le pardon et la réconciliation, conditions indispensables à l’instauration d’une paix véritable dans un Mali uni, diversifié mais indivisible ; l’ARP exige donc l’inclusion de tous les Maliens dans ce dialogue y compris les signataires de l’ancien accord issu du processus d’Alger » a-t-elle préconisé.
Parlant de la reconstruction de confiance, le regroupement exige qu’un terme soit mis aux entraves aux libertés publiques, aux harcèlements intempestifs et appelle à la libération des détenus politiques. Puis, propose de fixer une date consensuelle raisonnable pour l’élection présidentielle qui marquera le début d’un retour dans la normalité institutionnelle.
Concernant la diplomatie, l’ARP demande aux Autorités de chercher à apaiser les relations avec nos voisins naturels et les organisations régionales qui sont historiquement et nécessairement les nôtres. Et lance un appel à l’ensemble de la classe politique, de la société civile et des Autorités de la Transition pour soutenir ce mémorandum en vue du retour du Mali à l’ordre constitutionnel.
D’ailleurs, l’ARP n’est pas la seule à réagir suite à la fin officielle de la Transition, des partis politiques sont montés au créneau aussi, notamment l’ADEMA-PASJ, le RPM, le YELEMA et le PARENA. Quant aux Autorités de la Transition, elles s’attèlent toujours en mode : silence radio.
Mariam Sissoko