Après plus de 50 jours de grève, les enseignants et le gouvernement sont enfin parvenus à un accord. Ce samedi 18 mai 2018, l’indemnité de résidence qui était le principal point de désaccord a été réglé.
Paralysée par une série de grèves, la crise qui a secoué l’année scolaire 2018-2019 vient de trouver un dénouement heureux. Le collectif des syndicats signataires du 15 octobre 2016 de l’éducation fondamentale et secondaire et le gouvernement ont pu trouver un accord permettant de sauver éventuellement l’année scolaire. Les deux points de désaccord, à savoir la prime de logement et l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat, ont été réglés. La prime de logement transformée en indemnité de logement avec un accord de 20 000 FCFA par mois, soit une incidence financière de 15 milliards par an a pu faire bouger les lignes. Ce, après un long bras de fer. Car, on se souvient qu’en dépit de la satisfaction de 6 points du cahier de doléances sur les dix (10) déposés sur la table de négociation, les grévistes ont refusé de reprendre les cours sans la satisfaction totale de tous les points. Il s’agissait de : l’octroi d’une prime de documentation ; l’octroi d’une prime de logement ; l’adoption immédiate du projet de décret portant plan de carrière du personnel de l’enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale en conseil des ministres ; la finalisation du processus de régularisation administrative et financière des diplômes des sortants de l’ENSUP (nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ENI et de l’IPR-Ifra (ainsi que toutes les grandes écoles : ENI, IPR/Ifra, Enetp, conservatoires Balla Fasséké ; l’application effective et immédiate du décret n°2016-0001/P-RM du 15 janvier 2016 fixant les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de mission ; la relecture immédiate du décret n°529/P-RM du 21 juin 2013 portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens et concours professionnels en ses articles 1, 2 et 3 ; l’organisation sans délai de l’élection professionnelle du secteur de l’éducation et la création des organes prévus par le décret n°2018-0067/P-RM du 26 janvier 2018, fixant les modalités d’application du statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental, et l’Education préscolaire et spéciale ; l’annulation du décret 2018-0800/PRM du 19 octobre 2018 fixant les attributions spécifiques des membres du gouvernement et numéro 2018-0801/P-RM du 19 octobre 2018, portant répartition des services publics entre la Primature et les départements ministériels ; l’intégration dans le corps des enseignants du personnel non enseignant en classe ; l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat.
Oumar KONATE
Source: La Preuve