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Festivité du 08 mars: les aide-ménagères se font entendre

Le dimanche 08 Mars 2020, les membres de l’Association pour la Défense des Droits des Aide-Ménagères et Domestiques (ADDAD) ont pris d’assaut la devanture de la Mairie de la Commune VI du District de Bamako pour une grande manifestation interpellative des plus hautes autorités sur leurs conditions de vie et de travail. La présidente de cette organisation, Mme DIALLO Sitan FOFANA était entourée de plusieurs partenaires de l’ADDA, dont le représentant d’EDUCO, Alahassane KONE.

 

«La lutte des organisations féministes pour les droits des femmes et la situation des aides-ménagères », tel était le thème de grande manifestation.  Il s’agissait, à travers cette journée, de dénoncer les abus auxquels elles sont victimes et de réclamer leurs droits.

D’entrée de jeu, la présidente de l’ADDAD a dénoncé qu’elles ne bénéficient pas des avantages du 08 Mars. À ses dires, elles ne baisseront jamais les bras tant que l’objectif visé n’est pas atteint.

L’Association pour la Défense des Droits des Aide-Ménagères et Domestiques (ADDAD) est créée en 2012 par les aide-ménagères du Mali, afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail pour mieux les protéger au long de leur parcours migratoire. L’ADDAD est aujourd’hui présente dans sept (7) pays de la sous-région (Mali, Burkina, Togo, Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry et le Sénégal). Elle compte aujourd’hui plus de  900 membres  filles  migrantes travailleuses domestiques.

Selon Mme DIALLO, les aide-ménagères sont des jeunes filles et femmes qui, en général, quittent le milieu rural vers les zones urbaines dans l’espoir de satisfaire leur besoin vital et ceux de leur famille. « Ces filles migrantes sont le plus souvent démunies, isolées, exploitées, abusées, marginalisées, négligées et sans accompagnement. Certains parents envoient leurs enfants à l’exode pour aider la famille à trouver de quoi subvenir aux besoins. Au cours de leur migration, elles subissent des abus et violations de leurs droits les plus fondamentaux, des souffrances atroces, des injustices de toutes sortes, dus à leur marginalisation en toute question de droit », a-t-elle dit, avant de déplorer qu’elles ne bénéficient pas des journées chômées et payées.  De ce fait, l’ADDAD dans son combat pour la défense des droits des aide-ménagères, notamment leurs droits de femme, commémore la journée internationale de la femme. «Nous commémorons cette activité depuis la création de l’ADDAD, pour donner la voix à ces jeunes filles et leur faire reconnaître leurs droits en toute légalité.  Ces jeunes filles migrantes sont exploitées à 99% par des femmes intellectuelles, nanties, citadines qui ont la voix et sont au centre du combat pour le droit des femmes.  Pour rappeler à ces femmes savantes ou Monsieur, appelées patronnes ou Patrons  à l’opinion publique plus, particulièrement aux organisations féministes, nous organisons le 08 mars pour prouver que nous sommes des femmes égales à toutes les autres femmes sur la planète, que nous avons des droits qui doivent être respectés. Nous invitons ces organisations féministes, nos employeurs à un combat commun pour le respect des droits dans un système patriarcal », a-t-elle ajouté.

Quant au représentant d’EDUCO, Alahassane KONE, il salué cette journée qui est la voie et le moyen d’alléger la souffrance des travailleuses domestiques.

PAR CHRISTELLE KONE

INFO-MATIN

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