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Fermeture des Stades et menace de dissolution de la FEMAFOOT : Le Ministre Guindo récidive et incite à la violence

Le Ministre Housséyni Amion GUINDO n’a pas perdu de temps pour récidiver, dans sa détermination à saper les fondements du football.

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Sitôt siffler la fin du match Mali-Ouganda, soldé par un nul d’un but partout, signant la sortie des Aigles de la CAN Gabon 2017, le Ministre malien des Sport a aussitôt saisi la FIFA, par l’entremise de son avocat suisse, pour demander à l’instance fédérale internationale de prendre des dispositions contre la Fédération malienne de football. Dans le même temps, Housséyni GUINDO prenait ici au Mali la décision de fermer tous les stades de football et d’interdire toutes les compétitions programmées jusqu’à nouvel ordre pour, cause de risque de violence, la sortie prématurée des Aigles pouvant conduire les supporters maliens à des débordements.

Une énième saisine de la FIFA

C’est en effet le 27 janvier dernier que le conseil genevois du Ministre GUINDO a saisi la FIFA pour relancer le vieux dossier relatif à la mise à l’écart de l’actuel Comité Exécutif de la FEMAFOOT, afin, justifie-t-il, de ramener la sérénité dans le football malien. Une antienne, voire une obsession du Ministre des Sports quand on sait que déjà, courant octobre 2016, Housséyni GUINDO s’était rendu à Lausanne, accompagné aux frais de l’Etat des frondeurs et muni d’une liste toute prête pour éjecter le Comité Exécutif de la FEMAFOOT.

Si Mme Fatma SAMOURA a demandé, en cette occasion, à la FEMAFOOT de tenir une Assemblée générale pour écouter les frondeurs et statuer sur leur cas suivant les attendus du Tribunal Arbitral des Sports, elle n’avait pas manqué de tancer le ministre malien qu’elle n’avait reçu qu’à la seule demande du Comité exécutif de la FEMAFOOT, en lui remontrant que toute tentative de mise à l’écart du bureau régulièrement élu n’aboutira qu’à une exclusion immédiate du Mali de toutes les compétitions internationales.

Au passage, on note à la fois l’amateurisme du Ministre GUINDO qui ignore qu’un ministre de la République ne peut ester, intuitu personae, en justice dans une matière qui relève de sa gestion et doit obligatoirement passer par le Contentieux de l’Etat pour ce faire ; et l’incurie de la hiérarchie qui devrait le rappeler à l’ordre car le Ministre des Sports s’est servi plusieurs fois des deniers publics pour s’attacher les services d’un conseil suisse afin de conduire sa croisade.

Mais qu’à cela ne tienne, malgré la tenue de l’assemblée générale extraordinaire, boycottée par ceux-là même qui en étaient à l’origine, ceux-ci n’ont pas manqué d’ester à nouveau la FEMAFOOT auprès du TAS, relativement au caractère extraordinaire de l’AG. Seulement voilà, après paiement de la consignation par l’instance fédérale malienne, les frondeurs ont subrepticement demandé un arbitrage sous forme d’entente plutôt qu’un procès en bonne et due forme qu’ils réclamaient peu auparavant. Ce à quoi la FEMAFOOT s’est refusée en demandant que le contentieux soit plutôt vidé. On comprend alors mal qu’avec cette instance judiciaire pendante, le Ministre GUINDO s’attache à nouveau les services d’un conseil pour relancer une énième saisie, sans attendre que le TAS tranche.

Un argumentaire éculé

La date du 27 janvier dernier ne procède pas du hasard quand la saisine de la FIFA est également concomitante de la décision ministérielle de fermeture des stades de compétition. Et pour cause, le Ministre en est à sa troisième fermeture des terrains de football officiels. En effet, déjà après l’Assemblée générale extraordinaire du 28 novembre dernier, organisée en respect de la sentence du TAS saisi à l’initiative des frondeurs qui ont par la suite refusé d’y participer, le Ministre GUINDO avait fermé tous les stades du Mali, en avançant que la situation pouvait prêter à des troubles des supporters, qui n’ont jamais été aussi enclins aux débordements que sous son ministère. Evidemment, les stades avaient été retenus et ouverts aux prêches de la célébration du Maouloud, drainant une foule que les clubs de football envieraient. La deuxième décision de fermeture des stades de compétition interviendra à la faveur de l’approche du Sommet France-Afrique du 14 janvier dernier, Housséyni GUINDO informant les responsables du football que des raisons de sécurité justifiaient d’éviter tout rassemblement. Enfin, voilà la troisième interdiction, celle fondée sur la sortie de l’équipe nationale dès le premier tour de la CAN en cours. Visiblement, les supporters maliens sont infantilisés à souhait et sont mis dans toutes les sauces d’une querelle qui n’a certainement pas dévoilé tous ses dessous.

En définitive, on comprend que c’est plutôt le chef du département des Sports qui incite à la violence, en multipliant les contentieux autour du football et on est porté à croire que visiblement, c’est une querelle personnelle qui est mise sous label institutionnel (!!!) en se servant de ce fait des moyens de l’Etat. Le projet est donc de créer des troubles au sein et entre les clubs, poussant les supporters dans leurs derniers retranchements, conduisant donc au blocage et s’appuyer sur cette situation pour retirer la délégation à l’instance fédérale malienne.

Anthelme DEMBELE

 

La rédaction

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