La ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique a officiellement donné le ton de l’organisation du concours «Miss Sciences Mali 2018». C’était ce jeudi matin à l’hôtel Radisson Blu, où la ministre Assétou Founè Samaké Migan a présidé l’atelier de présentation des documents relatifs au concours.
Au Mali on assiste depuis deux décennies à une baisse drastique du taux des élèves dans les séries scientifiques. Selon les données du ministère de l’Education Nationale a chuté de 53% en 1997 à 11% en 2016. Numériquement inférieures aux garçons dans la quasi-totalité de nos écoles, les filles dans les séries scientifiques doivent être encouragées. Une étude de la professeure en Informatique Jacqueline Konaté, indique que dans l’enseignement supérieur, «les filles en STEM représentent 4,52% de la population estudiantine». Pour redresser la courbe, l’UNESCO et le gouvernement du Mali ont entrepris un certain nombre d’actions notamment l’organisation d’un concours national dénommé «Miss Sciences Mali».
Désignée marraine de l’édition 2018 de ce concours, la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique estime que «la femme ne peut pas rester en marge de l’avancée de la science, de la technologie et de l’innovation dans notre pays». Le Concours national miss sciences 2018 au Mali s’inscrit, selon elle, dans ce cadre. Ce concours rappelle a-t-elle, a pour «objectif de favoriser l’orientation des jeunes filles vers les filières et les carrières scientifiques et entre dans le cadre du Programme de l’UNESCO du Renforcement des Capacités pour le Développement de l’Education (CapED).
Prévu pour septembre prochain, le concours opposera l’ensemble des deux meilleures filles en science de chacune des académies du Mali. Elles seront soumises à un test de présélectionavant l’évaluation finale à Bamako. Les disciplines à aborder sont : les mathématiques, la physique-chimie et la biologie. L’examen sera surveillé par le comité de coordination scientifique du concours dirigé par la Professeur Diallo Kadia Maïga.